Pentecost XVIII

OKTOBERFEST

October 4th, 2020

Exodus 20:1-20 Philippians 3:4-14 Matthew 21:33-46

When I celebrated communion for the first time in St. Esprit on this Sunday in 1994, little did I know that all these years later I would still be here at the same altar celebrating an Oktoberfest! During the course of those years, the world, New York City and our own little parish have lived through some dramatic events and undergone some profound transformations. We are currently living through one of those moments right now. I am glad I am able to be with you on this journey, and I hope to be with you for a long while to come. There was a generation of people in Alsace Lorraine, born in the 1860s and living through the Second World War who changed nationality from French to German and vice-versa five times without ever moving house. They must have had to adapt themselves to those new conditions while remaining true to themselves. As St. Esprit has changed in the last two decades, we have been obliged to re-examine ourselves and find new ways to serve God in our community while remaining true to the Gospel. We might well have changed as we have grown, but our central message stays the same: to welcome the exile and stranger, to find Christ in each person, and to worship God together. Our current challenges don’t make these things any easier, but they bring with them new possibilities that we are only just starting to explore.

When we celebrated an Oktoberfest for the first time nineteen years ago, I knew next to nothing about what the Oktoberfest was about. I had a general impression of foaming beer steins and mountains of sausages, all consumed to the sound of an oompah band playing polka music. After doing a little reading about the festival, I was delighted to discover that it all started with the marriage of Prince Louis of Bavaria and the Princess Theresa Saxe-Hildburghausen. Their nuptials in October 1810 were so successful that they became a yearly event on the Theresienwiese – a place of open fields just outside the city of Munich. It is also the time of year when the great grape harvest festivals are held in Alsace Lorraine.

Because the Oktoberfest coincides with the annual harvest, the celebrations are joined to acts of thanksgiving for the bounty of nature. The marriage theme is particularly appropriate in that context. The Bible tells us that we are to live in a symbiotic relationship with nature – a relationship that is akin to a marriage. God is like the person who gives the bride away at a wedding ceremony. He confides nature to human beings as a sacred trust: not as an article to be exploited or sold. We make promises to be faithful and supportive in that relationship. We are beginning to realize that if the marriage of humanity to nature breaks down, we should expect terrible things to happen in its wake.

One of the reasons why we celebrate an Oktoberfest in a French-speaking church is to remind ourselves of the tolerant spirit of the German nations five hundred years ago. Had it not been for the independent German states of the Rhineland, it is unlikely that many people who founded this little church would have lived to see America. The tragic events of the twentieth century have obscured the fact that for most of the history of Europe, Germany enjoyed the reputation of being among its most tolerant nations. In our election year in the United States, the lessons of European history couldn’t be more relevant. The First World War teaches us that the desire for empire and world supremacy is incompatible with a tolerant spirit. The exercise of our democracy today has seldom been more important. What we often take for granted can so easily be taken away. Those who know nothing of the history of the middle years of the last century are often surprised to learn that France, Germany and England were – in living memory – engaged in a bitterly destructive war, which left the cities of Coventry and Dresden in ruins. An occasion such as this gives us a good opportunity to examine our complacency; not just in our political engagement, but also in our spiritual lives.

If our planet is once again going to resemble God’s vineyard, it is time for us to cease exploiting nature, and to learn to live in peace with those with whom we share our world. This little church is one part of God’s vineyard. As we labor in it together in such a difficult season, let us remember to whom it belongs. Let us also remember at what price it was bought; we are gathered to bring to mind Christ’s love for us on the cross. Finally, let us also pray that the peace we find with each other – diverse as we are – will be an example of what that peace could look like in our world.

NJM

Le dix-huitième dimanche de la Pentecôte – Oktoberfest

La première fois que j’ai célébré la communion ce même dimanche en mille-neuf-cent-quatre-vingt-quatorze, j’étais loin de savoir que tant d’années plus tard je me tiendrais ici, à ce même autel : et encore moins en train de célébrer Oktoberfest ! Au cours de ces années, le monde, la ville de New-York, et notre petite paroisse ont connu des événements dramatiques, ainsi que des transformations profondes. Nous vivons en ce moment dans l’une de ces périodes de transformation. Je suis heureux de pouvoir vous accompagner pendant cette période, et j’espère passer de nombreuses années encore avec vous. Certains Alsaciens et Lorrains, nés dans les années mille-huit-cent-soixante et ayant vécu la Seconde Guerre Mondiale, ont changé de nationalité cinq fois, français puis allemands et vice-versa, sans jamais ne déménager. Ils ont dû s’adapter à ces nouvelles conditions tout en conservant leur intégrité. Tout comme Saint-Esprit a changé dans les deux dernières décennies, et nous avons toujours été obligés de nous réexaminer et de trouver de nouvelles façons de servir Dieu dans notre communauté tout en restant fidèles aux Évangiles. Nous avons surement changé tout autant que nous avons grandi, mais notre message général reste le même : accueillir l’exilé et l’étranger, trouver le Christ en chacun, et prier Dieu ensemble. Nos défis actuels ne rendent pas les choses plus faciles, mais ils apportent avec eux de nouvelles possibilités que nous ne venons à peine de commencer à explorer.

Lorsque nous avons célébré Oktoberfest pour la première fois il y a dix-neuf ans, je ne connaissais presque rien de cette fête. J’avais une idée générale, une image qui consistait en choppes de bière mousseuse avec des montagnes de saucisses ingurgitées au rythme de la polka des groupes à flonflon. Mais après quelques recherches sur le festival, j’ai découvert qu’il prenait sa source dans le mariage du Prince Louis De Bavière et de la Princesse Thérèse De Saxe-Hildburghausen. Leurs noces en Octobre mille-huit-cent-dix ont connu un tel succès qu’elles sont devenues un évènement annuel sur la Theresienwiese – une vaste place juste en dehors de Munich. C’est aussi le moment de l’année où la grande fête des vendanges se tient en Alsace-Lorraine.

Parce qu’Oktoberfest coïncide avec la fête de la vendange, ces célébrations sont liées et nous permettent de nous rassembler afin d’exprimer notre gratitude envers les grâces de la nature. Le thème du mariage est particulièrement approprié dans ce contexte. La Bible nous dit que nous devons vivre en symbiose avec la nature – une relation apparentée au mariage. Dieu serait la personne qui accompagne la mariée jusqu’à l’autel le jour de son mariage. Il confit la nature aux êtres humains dans une confiance sacrée : et non comme un article qui peut être exploité ou vendu. Nous faisons des promesses de fidélité et de soutient dans cette relation. Nous commençons à réaliser que si le mariage entre l’homme et la nature se brisait, lors de sa veillé, nous nous attendrions à ce que des choses terribles arrivent.

L’une des raisons pour lesquelles nous célébrons Oktoberfest dans une église francophone est de nous rappeler de l’esprit de tolérance de l’Allemagne d’il y a cinq-cents ans. Si l’état indépendant de la Rhénanie n’avait pas existé, il serait peu probable que la plupart des gens qui ont fondé cette petite église aient vécu et vu les États-Unis. Les évènements tragiques du vingtième siècle ont obscurci le fait que pour la plus grande partie de l’histoire d’Europe, l’Allemagne était réputée comme l’une de ses plus tolérantes nations. Lors de cette année d’élections aux États-Unis, les leçons de l’histoire européenne ne pourrait pas être plus à propos. La Première Guerre mondiale nous apprend que les désirs empiristes et d’être une suprématie mondiale sont incompatibles avec un esprit de tolérance. L’exercice de notre démocratie aujourd’hui n’a jamais été aussi important. Ce que nous considérons souvent comme acquis peut si facilement nous être retiré. Ceux qui ne connaissent rien de l’histoire du milieu du vingtième siècle sont surpris d’apprendre que la France, l’Allemagne, et l’Angleterre étaient – de mémoire d’homme – engagées dans une guerre amèrement destructive, qui a laissé les villes de Coventry et de Dresde en ruines. Une occasion comme celle-ci nous donne une bonne opportunité d’examiner notre complaisance ; non seulement dans notre engagement politique, mais aussi dans nos vies spirituelles.

Si notre planète devait ressembler encore un jour au vignoble de Dieu, il est temps pour nous de cesser d’exploiter la nature, et d’apprendre à vivre en paix avec ceux avec qui nous partageons le monde. Cette petite église est une partie du vignoble de Dieu. Alors que nous la labourons ensemble lors d’une saison si difficile, souvenons-nous à qui elle appartient. Souvenons-nous aussi de son prix ; nous sommes rassemblés pour rappeler l’amour du Christ pour nous sur la croix. Enfin, prions pour que la paix que nous trouvons en chacun de nous – différente comme nous sommes – soit un exemple de l’aspect que la paix pourrait avoir dans le monde.

NJM Ver. FR : FS