sermons

Feast of the Presentation / Candlemas

February 2, 2025

Malachi 3:1-4  Hebrews 2:14-18  Luke 2:22-40

This year, the Feast of Candlemas – or the Presentation of Jesus in the Temple – falls on a Sunday. It always falls on the fortieth day after Christmas – the second of February. It seems that the early Church timed this festival to fall on a quarter-day: that is to say the point in the calendar when winter is half-over. We are halfway between the winter solstice and the spring equinox. It’s hardly surprising, then, that a lot of the imagery around Candlemass has to do with light. Our canticle was Simeon’s song of liberation when he saw Jesus being brought into the temple by Mary and Joseph. He sings, ‘To be a light to lighten the gentiles, and the glory of your people, Israel’. As we’ve all moved through the season of Epiphany (the season of light) we’ve noticed this light spreading further and further. At first it attracted only the local shepherds, then the Magi from afar. Then the people of Jesus’ home town in Nazareth; then the disciples. And now we hear at Candlemas that the very same light that was born in a stable on Christmas Day will come to illuminate the entire world.

Because of Simeon’s reference to Jesus as the light of the world, it has been a Christian tradition to bless the candles to be used in the following year on this day. People brought their own candles to church to be blessed, and all the candles that were to be used in the church’s celebrations in the year to come – including in our case the candles used at Taizé services or our other candlelight services – were also blessed on this occasion. Some Medieval cathedrals lit as many as three hundred candles on the day, and encouraged people to process with them around the streets of the town as symbols of the light that Jesus had brought into the world. They would carry them back to their homes and process from room to room with them in order to bless the house.

Perhaps there’s no better time of year than mid- winter to remind ourselves that Jesus broke the power of sin, and brought new light into the world. Some people exist in a twilight world where there is little hope and few beliefs or lasting values sustain them. We face dark times, marked by war, political uncertainty, poverty, and climate change. In our own relationships we know that from time to time the light can grow dim, and the encroaching dark can seem hopeless and frightening.

The proverb: ‘It is better to light a candle than to curse the darkness’ has been attributed to everyone from Confucius to Eleanor Roosevelt, and this kindling of a small flame in our own service is certainly one of the themes of the day. But there is more to this festival than meets the eye. Simeon’s song is cast in the form of a celebration of release from enslavement. Simeon is describing his own experience as one of release. It begins with the word ‘Now’. This unexpected introduction emphasizes Simeon’s sense of profound liberation in the moment that he sees the Christ child. But then he goes on to give three warnings. The light that has come into the world is going also to bring trouble. He will reveal the inner thoughts of many people that hitherto have remained hidden in shame and darkness. And he will break his mother’s heart.

Shining a bright light on things isn’t a comfortable experience. And this is the other message of Candlemass. We can’t enjoy the light and warmth of Christ without also welcoming the honesty and purity that comes with it. At first, this might come as an uncomfortable experience, just as Simeon acknowledged when he saw Jesus enter the temple. The light that Jesus kindles in us will help us clear away our inner clutters of insecurity, laziness, deceitfulness or pride so that the great light that he shines can do its work in us and in the communities to which we belong. How can we carry that light with us into our families, among our friends, to our colleagues or to our neighbors? How do we fulfil our baptismal promises to shine as a light in the world, just as Jesus himself shone?

We light our candles by kindling them from this Jesus-light. We are not asked just to hold the candles in our hands. We are required to become lamps ourselves. Guerric of Igny – a Cistercian abbot in the twelfth century put it this way: “May there be a lamp in your heart, in your hand and in your mouth: let the lamp in your heart shine for yourself, the lamp in your hand and mouth shine for your neighbors. The lamp in your heart is a reverence for God inspired by faith; the lamp in your hand is the example of a good life; and the lamp in your mouth are the words of consolation you speak. Then, when the lamp of this mortal life is extinguished, there will appear for you who had so many lamps shining within you the light of unquenchable life, and it will shine for you at the evening of your life like the brightness of the noonday sun.”

Fête de la Présentation / Chandeleur

2 février 2024

Malachie 3:1-4 Hébreux 2:14-18 Luc 2:22-40

Cette année, la fête de la Chandeleur – ou la Présentation de Jésus au Temple – tombe un dimanche. Elle tombe toujours le quarantième jour après Noël, le 2 février. Il semble que l’Église primitive ait prévu que cette fête tombe au début d’un trimestre, au moment du calendrier où l’hiver est à moitié terminé. Nous sommes à mi-chemin entre le solstice d’hiver et l’équinoxe de printemps. Il n’est donc pas surprenant qu’une grande partie de l’imagerie entourant la fête des chandelles soit liée à la lumière. Un de nos cantiques était le chant de libération de Siméon lorsqu’il voit Jésus amené au temple par Marie et Joseph. Il chante la « Lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël ». Au fur et à mesure que nous avançons dans la saison de l’Épiphanie (la saison de la lumière), nous remarquons que cette lumière se répand de plus en plus. Au début, elle n’attirait que les bergers des environs, puis les mages venus de loin. Ensuite sont venus les habitants de la ville natale de Jésus, Nazareth, et enfin les disciples. Et maintenant, à la Chandeleur, nous apprenons que cette même lumière, née dans une étable le jour de Noël, illuminera le monde entier.

En raison de la référence de Siméon à Jésus en tant que lumière du monde, la tradition chrétienne veut que l’on bénisse en ce jour les cierges qui seront utilisés pendant l’année. Les gens apportaient leurs propres chandelles à l’église pour qu’elles soient bénies, et tous les cierges qui devaient être utilisés dans les célébrations de l’église au cours de l’année à venir – y compris, dans notre cas, les cierges utilisés lors des services de Taizé ou de nos autres services aux chandelles – étaient également bénies à cette occasion. Certaines cathédrales médiévales allumaient jusqu’à trois cents cierges ce jour-là, et encourageaient les gens à marcher avec elles dans les rues de la ville, comme symboles de la lumière que Jésus avait apportée au monde. Ils les ramenaient chez eux et les promenaient de pièce en pièce afin de bénir la maison.

Il n’y a peut-être pas de meilleur moment de l’année que le milieu de l’hiver pour nous rappeler que Jésus a brisé le pouvoir du péché et apporté une nouvelle lumière dans le monde. Certaines personnes vivent dans un monde crépusculaire où il y a peu d’espoir et où peu de croyances ou de valeurs durables les soutiennent. Nous vivons des temps sombres, marqués par la guerre, l’incertitude politique, la pauvreté et le changement climatique. Nous savons que, dans nos relations, de temps à autre, la lumière s’affaiblit et que l’obscurité qui s’installe peut sembler sans espoir et effrayante.

Le proverbe « mieux vaut allumer une bougie que de maudire l’obscurité » a été attribué à tous, de Confucius à Eleanor Roosevelt, et le fait d’allumer une petite flamme pendant ce service est certainement l’un des thèmes de la journée. Mais il y a plus à voir dans cette fête que cela. Le chant de Siméon se présente comme une célébration de la libération de l’esclavage. Siméon décrit sa propre expérience de libération. Il commence par le mot « Maintenant ». Cette introduction inattendue souligne le sentiment de libération profonde que ressent Siméon au moment où il voit Jésus enfant. Mais il poursuit en donnant trois avertissements. La lumière qui est venue dans le monde va aussi apporter le trouble. Elle révélera les pensées intimes de nombreuses personnes qui sont restées cachées jusqu’à présent dans la honte et l’obscurité. Et elle brisera le cœur de sa mère.

Mettre les choses en lumière n’est pas une expérience aisée. C’est l’autre message de la Chandeleur. Nous ne pouvons pas profiter de la lumière et de la chaleur du Christ sans accueillir également l’honnêteté et la pureté qui l’accompagnent. Au début, cela peut être une expérience inconfortable, tout comme Siméon l’a reconnu lorsqu’il a vu Jésus entrer dans le temple. La lumière que Jésus allume en nous nous aidera à nous débarrasser de ce qui nous encombre intérieurement, notre sentiment d’insécurité, notre propension à la paresse, la duplicité ou d’orgueil, afin que la grande lumière qu’il fait briller puisse faire son œuvre en nous et dans les communautés auxquelles nous appartenons. Comment pouvons-nous porter cette lumière dans nos familles, parmi nos amis, nos collègues ou nos voisins ? Comment tenir la promesse de notre baptême de briller comme une lumière dans le monde, à l’instar de Jésus lui-même ?

Nous allumons nos bougies à partir de la lumière de Jésus. On ne nous demande pas seulement de tenir les bougies dans nos mains. Il nous est demandé de devenir nous-mêmes des lampes. Guerric d’Igny, un abbé cistercien du XIIe siècle, l’a exprimé ainsi : « Qu’il y ait une lampe dans ton cœur, dans ta main et dans ta bouche : que la lampe de ton cœur brille pour toi, que la lampe de ta main et de ta bouche brille pour ton prochain. La lampe dans ton cœur, c’est le respect de Dieu inspiré par la foi ; la lampe dans ta main, c’est l’exemple d’une bonne vie ; et la lampe dans ta bouche, ce sont les paroles de consolation que tu prononces. Alors, quand s’éteindra la lampe de cette vie mortelle, apparaîtra pour toi qui avais tant de lampes qui brillaient en toi la lumière de la vie inextinguible, et elle resplendira pour toi au soir de ta vie comme l’éclat du soleil de midi. »