April 20, 2025
10:34-43 Romans 6:3-11 Luke 24:1-10
In recent months, the row over textbooks and what is taught in universities in the United States has reached a head. When I went to primary school in the sixties and seventies, the answer to the question, “Who discovered America?” was “Christopher Columbus.” The answer to the question, “Who discovered Australia?” was “Captain Cook.” The answer to the question “Who discovered the Victoria Falls?” was “Stanley.” Only after the collapse of Eurocentric colonialism did people realize how strange such answers to these questions were to those who did not consider London, New York or Paris to be the center of the world. I do not want to detract from the spirit of adventure of those three men, but we need to remind ourselves that America, Australia and Africa were not “discovered” in the way one “discovers” a new planet or a new moon orbiting Jupiter. America, Australia and Africa were “discovered” by the people who lived there, who drank their water, breathed their air, and called them home long before the Europeans arrived.
The same might be said about scientific discoveries, such as penicillin, electricity, x-rays or nuclear power. They were there all the time as phenomena of nature; growing on our food, rippling through sting rays, or forged in the stars. God made them. Our eyes were opened to their existence. We became aware of them and applied them. We used them to invent things. Their discovery transformed our lives.
What about the resurrection? We are so used to thinking of it in terms of an idea that we don’t think of it as something that can be discovered, like a continent, a new planet or a force of nature. We want to know how Easter is supposed to “work”. Was Christ a ransom paid to the Devil to deliver human kind? Did his death satisfy the wrath of an angry God? Was it merely intended to inspire love and obedience in those who heard the story? There are so many theories about how it is supposed to work that we can’t see the wood for the trees. We are in danger of identifying redemption, deification, atonement or sacrifice with the power of the resurrection itself.
What do you suppose was going through the minds of the women who discovered on Easter morning that Jesus had been raised from the dead? Did they return home talking about atonement, ransom, deification or penal substitution? Those women teach us that the resurrection is first and foremost and discovery, not a theory. It is a meeting; not the application of abstract principles to our lives. The call of the church and of Christians in every age has stayed the same: to discover the resurrection for ourselves. It will help us if we look for a moment where the women’s discovery took place. It was in a cemetery – a place of death – that that their expectations (and ours!) were shattered and transformed. They find no body. Their spices and their careful preparations are useless. Instead, the tomb is filled with light, and two angels in dazzling robes speak to them. The declaration is devastating: “Why do you seek the Living One among the Dead?” The women are looking in the wrong place. They came to do their best in the face of death, but instead they find new life. It is through their confusion that we begin to discover the meaning of Easter morning.
We often live as if we were just trying to find out how to make the best of where we are. Life has dealt us a hand that we are obliged to play. We see limitations all around us: the sorry state of the world, our finances, our job opportunities, our health, our living conditions and so on. But Easter is not about making the best of our limitations. It is not about trying to look on the bright side, or trying to stay optimistic in the face of the world’s crises and its cruelty. In the crucifixion, evil has already done its worst, and it can do no more. Easter morning is a glimpse of the dawning of a whole new and unexpected world. It gives us a glimpse of what the world will look like when sin and death are no more. In the light of this morning, we can ask ourselves the same question that the angels asked the women: “Why do you seek the Living One amongst the Dead?” Just like the women in the cemetery, when we look in unexpected places, we will discover that evil is finite. We will see that goodness and love are infinite and will know no end.
When the women returned from the scene of their encounter with the risen Christ, the disciples told them that they were repeating an “idle tale.” New discoveries are sometimes hard to believe. And yet every Easter Day God invites us to undertake a voyage of discovery and to meet someone new. Until we have set off on that great adventure, we are invited to hear the stories of those who have discovered that country for themselves. The women of our Gospel have told us that the empty tomb in the garden is the place where despair is turned to hope, sorrow is transformed into joy, and death overcome by life and love. Today we play the role of the Apostles: the women invite us to run to the garden to discover this astonishing thing for ourselves. Easter morning marks the dawn of a new world. May we all come to breathe its air, drink its living water, and call it our home.
NJM
DIMANCHE DE PÂQUES
20 avril 2025
Actes 10, 34-43 Romains 6, 3-11 Luc 24, 1-10
Ces derniers mois, la polémique sur les manuels scolaires et l’enseignement dispensé dans les universités américaines a atteint son paroxysme. Lorsque j’étais à l’école primaire dans les années 60 et 70, la réponse à la question « Qui a découvert l’Amérique ? » était « Christophe Colomb ». La réponse à la question « Qui a découvert l’Australie ? » était « Le capitaine Cook ». La réponse à la question « Qui a découvert les chutes Victoria ? » était « Stanley ». Ce n’est qu’après l’effondrement du colonialisme eurocentrique que les gens ont réalisé à quel point ces réponses étaient étranges pour ceux qui ne considéraient pas Londres, New York ou Paris comme le centre du monde. Je ne veux pas minimiser l’esprit d’aventure de ces trois hommes, mais nous devons nous rappeler que l’Amérique, l’Australie et l’Afrique n’ont pas été « découvertes » comme on « découvre » une nouvelle planète ou une nouvelle lune en orbite autour de Jupiter. L’Amérique, l’Australie et l’Afrique ont été « découvertes » par les peuples qui y vivaient, qui buvaient leur eau, respiraient leur air et les considéraient comme leur foyer bien avant l’arrivée des Européens. On pourrait en dire autant des découvertes scientifiques, telles que la pénicilline, l’électricité, les rayons X ou l’énergie nucléaire. Elles ont toujours existé en tant que phénomènes naturels, poussant sur nos aliments, courant dans le dard des raies, ou forgées dans les étoiles. Dieu les a créés. Nos yeux se sont ouverts à leur existence. Nous en avons pris conscience et les avons mis à notre service. Nous les avons utilisés pour inventer des choses. Leur découverte a transformé nos vies.
Qu’en est-il de la résurrection ? Nous sommes tellement habitués à la considérer comme une idée que nous ne la voyons pas comme quelque chose qui peut être découvert, comme un continent, une nouvelle planète ou une force de la nature. Nous voulons savoir comment Pâques est censée « fonctionner ». Le Christ était-il une rançon versée au diable pour délivrer l’humanité ? Sa mort a-t-elle apaisé la colère d’un Dieu en colère ? Était-elle simplement destinée à inspirer amour et obéissance à ceux qui en entendraient l’histoire ? Il existe tellement de théories sur son fonctionnement que les arbres finissent par nous cacher la forêt. Nous risquons de confondre la rédemption, la déification, l’expiation ou le sacrifice avec le pouvoir de la résurrection elle-même.
Selon vous, qu’ont pensé les femmes qui ont découvert le matin de Pâques que Jésus était ressuscité des morts ? Sont-elles rentrées chez elles en parlant d’expiation, de rançon, de déification ou de substitution pénale ? Ces femmes nous enseignent que la résurrection est avant tout une découverte, et non une théorie. C’est une rencontre, et non l’application de principes abstraits à nos vies. L’appel de l’Église et des chrétiens de tous les temps est resté le même : découvrir la résurrection par nous-mêmes. Il nous sera utile de nous arrêter un instant sur le lieu où les femmes ont fait leur découverte. C’est dans un cimetière, un lieu de mort, que leurs attentes (et les nôtres !) ont été brisées et transformées. Elles ne trouvent pas de corps. Leurs aromates et leurs préparatifs minutieux sont devenus inutiles. Au lieu de cela, le tombeau est rempli de lumière, et deux anges vêtus de robes éblouissantes leur parlent. Leur déclaration est déconcertante : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? » Les femmes cherchent au mauvais endroit. Elles sont venues pour faire ce qu’elles peuvent face à la mort… mais c’est une vie nouvelle sur laquelle elles tombent ! C’est à travers leur confusion que nous commençons à découvrir le sens du matin de Pâques.
Nous vivons souvent en essayant juste de tirer le meilleur parti de notre situation. La vie nous a distribué des cartes que nous sommes obligés de jouer. Nous voyons des limites partout autour de nous : l’état déplorable du monde, nos finances, nos perspectives d’emploi, notre santé, nos conditions de vie, etc. Mais Pâques ne consiste pas à tirer le meilleur parti de ce qui nous limite. Il ne s’agit pas d’essayer de voir le bon côté des choses ou de rester optimiste face aux crises et à la cruauté du monde. Dans la crucifixion, le mal a déjà fait le pire et il ne peut plus rien faire. Le matin de Pâques est un aperçu de l’aube d’un monde entièrement nouveau et inattendu. Il nous donne un aperçu de ce à quoi ressemblera le monde lorsque le péché et la mort n’existeront plus. À la lumière de ce matin, nous pouvons nous poser la même question que les anges ont posée aux femmes : « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? » Tout comme les femmes dans le cimetière, si nous cherchons dans des endroits inattendus, nous découvrirons que le mal n’est pas sans fin. Nous verrons que la bonté et l’amour sont infinis et ne connaîtront pas de fin.
Lorsque les femmes sont revenues du lieu de leur rencontre avec le Christ ressuscité, les disciples leur ont dit qu’elles racontaient « une histoire à dormir debout ». Les nouvelles découvertes sont parfois difficiles à croire. Et pourtant, chaque jour de Pâques, Dieu nous invite à entreprendre un voyage de découverte et à rencontrer quelqu’un de nouveau. Jusqu’à notre départ pour cette grande aventure, nous sommes invités à écouter les récits de cells et ceux qui ont découvert ce pays par eux-mêmes. Les femmes de notre Évangile nous ont dit que le tombeau vide dans le jardin est le lieu où le désespoir se transforme en espérance, où la tristesse se transforme en joie, où la mort est vaincue par la vie et l’amour. Aujourd’hui, nous jouons le rôle des apôtres : les femmes nous invitent à courir vers le jardin pour y découvrir par nous-mêmes cette chose étonnante. Le matin de Pâques marque l’aube d’un monde nouveau. Puissions-nous tous venir en respirer l’air, en boire l’eau vive et nous y trouver chez nous.
NJM