Epiphany Sunday

January 5, 2020

Isaiah 60:1-6 Ephesians 3:1-12 Matthew 2:1-12

There is something that has always troubled me about these so-called “Wise Men” or Magi. If they were so wise, why did they go to Jerusalem first instead of Bethlehem? In their defense it may be said that Bethlehem is only nine miles away from Jerusalem; not such a long distance since tradition tells us that the Magi may have been from India, a country over one thousand miles away. Perhaps the Magi were expecting the king of the country where the Messiah was born to know about the earth-shattering event that had taken place in his own back yard. That would explain why they went to King Herod to ask him where the child was. Whatever the reason; their detour to Jerusalem and their meeting with Herod had some very serious consequences. On the basis of the testimony of the wise men, and on their failure to return to him after visiting the child, Herod ordered the massacre of every male child aged two and under in the region of Bethlehem. The birth of the Savior was soon followed by the massacre of the innocents – all thanks indirectly to these Magi.

Despite the colorful nature of these figures – their traditional robes and crowns and their exotic gifts – we must always try to remember this darker side to their story. Unlike the humble shepherds, or the simple figures of Mary and Joseph, the Magi are portrayed with all the accoutrements of worldly power. They were representatives of ancient civilizations. They knew exactly how to gain an audience with a king, and how to behave when they were admitted into his presence. It is precisely this savoir-faire that makes them so potentially dangerous. Herod would never have believed that a powerful king had been born from a nonentity in a backwoods town had he not been told so by a group of people whom he respected.

What are we to make of the ambiguity at the heart of this story? Was it a good or a bad thing that the Magi visited Jesus at his birth? The key to the answer to this question can be found in the nature of the revelation that they were seeking by following the star. The incarnation of Christ cannot be forced into our cramped conception of the morally good or the morally bad. It is a bit like the crucifixion. Some people wonder why Judas was condemned, since it was necessary for Jesus to be betrayed by someone. These revelations go beyond the limits of human rationality, because they strain to reveal the greatness of divine love.

Such revelations all come with a cost: often with the death of something that we have hitherto held to be crucial or unchangeable. Perhaps you too are looking for such a revelation (or Epiphany) in your own life. You may be willing to move heaven and earth in order to find it; just like the Magi did. But they found it in the place they least expected – not in the luxurious royal court of Herod in Jerusalem, but in a lowly stable in Bethlehem. What they saw transformed them so much that they abandoned Herod and returned home incognito. They must have known what a dangerous move this was. Had Herod’s soldiers found them, they would have been tortured and executed. The Bible tells us that they abandoned the trappings of worldly power and glory and became anonymous journeymen on the dusty roads of Palestine.

Just like the Magi, we sometimes look for God in the wrong places. We are often misled by what we think God should be doing, or by whom we think God is. We want him to appear in predictable places, based on our own research or our so-called wisdom. The consequences of our false expectations are often dire; just like they were for the Magi. The Epiphany teaches us to let go of those expectations, and simply let God be God. Tradition tells us that there was a happy ending for the Magi. They returned to India, where the apostle Thomas later found them. He did not reproach them for their ‘mistake’. He simply baptized them all, and then ordained them leaders in the first Indian church. Far from being remembered as useless politicians who unwittingly provoked the massacre of the innocents, they are remembered throughout the world as the first Gentiles who recognized the Christ for who he was.

NJM

 

Le dimanche de l’Épiphanie                                           dimanche 5 janvier 2020

Il y a quelque chose qui m’a toujours dérangé à propos de ces soi-disant « hommes sages », le nom des Rois Mages en anglais (Wise Men). S’ils étaient si sages, pourquoi est-ce qu’ils sont allés d’abord à Jérusalem avant de se rendre à Bethléem ? On doit quand même leur accorder que Bethléem n’est qu’à un peu moins de 15 kilomètres de Jérusalem ; ce n’est pas une très longue distance quand on considère que la tradition nous apprend que les Mages venaient d’Inde, un pays à des milliers de kilomètres. Peut-être qu’ils s’attendaient à ce que le roi du pays où le messie était né soit au courant de l’évènement bouleversant qui venait de se dérouler dans son arrière-cour. Cela expliquerait pourquoi ils seraient venus voir le Roi Hérode afin de lui demander où était l’enfant. Quelle qu’en soit la raison ; leur détour par Jérusalem et leur rencontre avec Hérode a eu de sérieuses conséquences. Sur la base du témoignage des Mages, et du fait qu’ils ne soient pas retournés le voir après avoir rendu visite à l’enfant, Hérode ordonna de massacrer tous les petits garçons de moins de deux ans de la région de Bethléem. La naissance du Sauveur fut rapidement suivie par le massacre des innocents – indirectement à cause des Mages.

En dépit de la nature colorée de ces personnages – leur robes et couronnes traditionnelles ainsi que leurs cadeaux exotiques – nous devons toujours essayer de nous rappeler le côté sombre de leur histoire. Contrairement aux bergers humbles, ou aux personnages simples qu’étaient Marie et Joseph, les Mages sont représentés avec tous les attirails du pouvoir terrestre. Ils représentaient les anciennes civilisations. Ils savaient exactement comment être reçus par un Roi, et comment se tenir lorsqu’une audience leur était accordée. C’est précisément ce savoir-faire qui les rend potentiellement dangereux. Hérode n’aurait jamais cru qu’un roi puissant était né d’une personne insignifiante dans une zone rurale s’il ne l’avait pas appris d’un groupe de personnes qu’il respectait.

Que devons-nous comprendre de l’ambiguïté au cœur de cette histoire ? Était-ce une bonne ou une mauvaise chose que les Mages rendent visite à Jésus lors de sa naissance ? L’élément clé pour trouver la réponse à cette question est la nature de la révélation qu’ils cherchaient en suivant l’étoile. L’incarnation du Christ ne peut pas être forcée à l’intérieur de notre conception étroite de ce qui est moralement bon ou mauvais. C’est un peu comme la crucifixion. Certains se demandent pourquoi Judas a été condamné, puisqu’il était nécessaire que Jésus soit trahi par quelqu’un. Ces révélations vont au-delà des limites de la rationalité humaine, parce qu’elles ont du mal à révéler la grandeur de l’amour divin.

Ce genre de révélations viennent toutes à un prix : souvent la mort de quelque chose que nous avons considéré jusqu’à présent comme crucial ou immuable. Peut-être que vous aussi cherchez ce type de révélations (ou épiphanie) dans vos vies. Vous êtes peut-être prêts à mouvoir ciel et terre afin de les trouver ; tout comme les Mages l’ont fait. Mais ils ont trouvé cette épiphanie là où ils s’y attendaient le moins – non pas dans la cour royale luxurieuse du Roi Hérode à Jérusalem, mais dans une humble étable à Bethléem. Ce qu’ils ont vu les a tant transformés qu’ils abandonnèrent le Roi Hérode et rentrèrent chez eux incognitos. Ils devaient savoir à quel point il était dangereux de faire cela. Si les soldats d’Hérode les avaient trouvés, ils auraient été torturés puis exécutés. La Bible nous dit qu’ils abandonnèrent les pièges du pouvoir terrestre et de la gloire et devinrent des voyageurs anonymes sur les vieilles routes palestiniennes.

Tout comme les Mages, nous cherchons parfois Dieu au mauvais endroit. Nous sommes souvent induis en erreur par ce que nous pensons que Dieu devrait faire, ou qui nous pensons qu’Il est. Nous voulons qu’Il apparaisse dans des endroits prévisibles, basés sur nos propres recherches ou notre soi-disant sagesse. Les conséquences de nos fausses attentes sont souvent terribles ; tout comme pour les Mages. L’Épiphanie nous apprend à nous libérer de ces attentes, et à simplement laisser Dieu être Dieu. La tradition nous dit que les Mages ont connu une fin heureuse. Ils retournèrent en Inde, où l’apôtres Thomas les retrouva plus tard. Il ne leur reprocha pas leur ‘erreur’. Il les baptisa simplement, puis les ordonna en tant que ministres de la première église indienne. Loin d’être reconnus comme des politiciens inutiles qui ont provoqué sans le vouloir le massacre des innocents, on se souvient d’eux à travers le monde comme des premiers Gentils qui ont reconnu le Christ pour qui Il était.

NJM Ver. Fr. FS