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Epiphany III

January 26, 2025

Nehemiah 8:1-10   I Corinthians 12:12-31  Luke 4:14-21

Think about the first time you came across the Bible. Was it through a parent or relative? Was it in Sunday School? Was it in church? Was it at a secular school? Did you first think of the Bible as a book that was full of ‘stories’, or a book that was full of moral teaching? Or even a book that contains the very words of God himself? Perhaps you first came across the Bible through history lessons, or through literature or art. When we ask ourselves these questions, we discover that what we first learned about the Bible depended greatly on the person who taught us, or on the context in which we heard the stories. Now think about how your relationship with the Bible has changed over time (if it has). We read the Bible differently in the classroom, in the intimacy of our private devotions, or in the communities to which we belong. Has your interest in the Bible grown or lessened? Have you been intrigued, inspired or even put off by the way in which certain people in our own culture talk about the Bible?

If you feel all of those things, you’re not alone. Because of the way in which the Bible has been used by some Christians to intimidate others, or because Christians have continued to insist on a literal reading of the whole of the Bible, the book has become hard to believe and irrelevant for vast numbers of people today. Conflict over the Bible is the most divisive issue between Christians in our society. Broadly speaking, the conflict is between two different ways of looking at the scriptures:

  • The Bible is literal fact. Christian fundamentalists and conservative evangelicals approach the Bible in this way.
  • The Bible is a historical, figurative and metaphorical way of speaking about God’s relationship with the world. Many people in mainline churches (including our own) approach the Bible in this way. 

In fact, the Bible belongs to us all; no person, denomination or religion has the right to tell you that theirs is the only way of reading or applying it.

All three of our Bible readings today contain references to the way in which we approach our sacred scriptures. Nehemiah was writing after the Jews returned to Jerusalem following the exile in Babylon. He called the people together precisely to read the Torah in public. It was a charter for a new way of being together: a document that could only be understood in the context of a community. In Luke’s Gospel, Jesus’ first public act was to stand up in front of his own community in the synagogue, and to read a passage from the prophet Isaiah. He was asking his family, friends and neighbors to interpret the message of Isaiah in a new way. In his letter to the Corinthians, Paul urges the community of Christians in that city to come together with their various gifts in order to discover as a group what they could never discover on their own: including what they might discover about God’s message contained in the sacred scriptures. 

In order to understand the Bible and to discover its message for us today, we need to do two things. Firstly, we need to remember that no one book of the Bible was written by an individual in isolation. Every single book in the Bible was created by a community of people; sometimes by successive communities of people over a very long period of time. The Hebrew Scriptures came together over the course of about eight hundred years. Secondly, because the Bible is the product of communities of people, we need to read it in the context of the communities to which we belong. We can’t retreat into a corner and claim that “The way I interpret the Bible is the correct one: the rest of you are mistaken, and unless you read it like I do, you are not a proper Christian.” 

As our communities change, so does our way of reading the Bible together. We no longer read it as justifying slavery or the oppression of women. We no longer read it as forbidding the charging of interest, the condemnation of the Jews or the prohibition on eating an animal’s blood. When we read the Bible together as a community, it becomes a living document that shapes the decisions we make, the priorities that we set, and the way in which we live. That is what Jesus meant when he told the people in the synagogue, “Today this Scripture has been fulfilled in your hearing.”

The way in which we interpret the Bible may change, but there is one message that remains constant. It is the message that Jesus himself proclaimed. “Good news for the poor. Release to the captives. The oppressed are set free, and the Lord’s favor is upon us.” If the Bible does not teach us how to love justice, champion the afflicted, open our hearts to the needs of our neighbor and live in harmony with each other, there is no point in our reading it. Today Jesus commissions us anew to support those seeking asylum or sanctuary, to reach out in support of the suffering in our city and world, to learn from each other by sharing our gifts, and to proclaim that, however difficult things might get, love will always triumph – even over death itself.   NJM

Épiphanie III        26 janvier 2025         Néhémie 8,1-10 I Corinthiens 12,12-31 Luc 4,14-21

Pensez à la première fois que vous avez découvert la Bible. Était-ce par l’intermédiaire d’un parent ou d’un proche ? Était-ce à l’école du dimanche ? À l’église ? Était-ce dans une école laïque ? Avez-vous d’abord pensé à la Bible comme à un livre rempli d’« histoires », ou comme à un livre rempli d’enseignements moraux ? Ou même un livre contenant les paroles mêmes de Dieu ? Peut-être avez-vous découvert la Bible en suivant des cours d’histoire, ou par le biais de la littérature ou de l’art. Lorsque nous nous posons ces questions, nous découvrons que ce que nous avons appris de la Bible dépendait beaucoup de la personne qui nous l’a enseignée ou du contexte dans lequel nous l’avons entendue. Réfléchissez maintenant à la manière dont votre relation avec la Bible a évolué au fil du temps (si c’est le cas). Nous lisons la Bible différemment en classe, dans l’intimité de nos dévotions privées ou dans les communautés auxquelles nous appartenons. Votre intérêt pour la Bible a-t-il grandi ou diminué ? Avez-vous été intrigué, inspiré ou même rebuté par la manière dont certaines personnes de notre culture parlent de la Bible ?

Si vous ressentez tout cela, vous n’êtes pas seul. À cause de la manière dont certains chrétiens ont utilisé la Bible pour intimider les autres, ou parce que les chrétiens ont continué à insister sur une lecture littérale de l’ensemble de la Bible, le livre est devenu difficile à croire et sans intérêt pour un grand nombre de personnes aujourd’hui. Polémiquer sur la Bible est ce qui divise le plus les chrétiens dans notre société. D’une manière générale, s’opposent deux façons différentes de considérer les Écritures :

  • La Bible est un fait littéral. Les fondamentalistes chrétiens et les évangéliques conservateurs abordent la Bible de cette manière.
  • La Bible parle historiquement, ainsi que de manière figurée et métaphorique de la relation de Dieu avec le monde. C’est ainsi que beaucoup de personnes dans les églises dites « traditionnelles » (y compris la nôtre) abordent la Bible. 

En fait, la Bible nous appartient à tous ; aucune personne, dénomination ou religion n’a le droit de vous dire que la sienne est la seule façon de la lire ou de l’appliquer.

Nos trois lectures bibliques d’aujourd’hui contiennent des références à la manière dont nous abordons nos écritures saintes. Néhémie écrivait après le retour des Juifs à Jérusalem suite à l’exil à Babylone. Il rassembla le peuple à dessein de lire la Torah en public. Il y voyait une charte pour une nouvelle façon d’être ensemble : un document qui ne pouvait être compris que dans le contexte d’une communauté. Dans l’Évangile de Luc, le premier acte public de Jésus a été de se lever au milieu de sa propre communauté, dans la synagogue, et de lire un passage du prophète Isaïe. Il invitait sa famille, ses amis et ses voisins à interpréter le message d’Isaïe d’une manière nouvelle. Dans sa lettre aux Corinthiens, Paul exhorte la communauté des chrétiens de cette ville à se rassembler avec leurs différents dons afin de découvrir ensemble ce qu’il est impossible de découvrir tout seul, et cela comprend le message de Dieu contenu dans les Saintes Écritures. 

Pour comprendre la Bible et découvrir son message pour nous aujourd’hui, nous devons faire deux choses. Premièrement, nous devons nous rappeler qu’aucun livre de la Bible n’a été écrit par un individu isolé. Chaque livre de la Bible a été créé par une communauté de personnes, parfois par des communautés successives de personnes sur une très longue période de temps. Les Écritures hébraïques ont été rédigées sur une période d’environ huit cents ans. Deuxièmement, parce que la Bible est le produit de communautés de personnes, nous devons la lire dans le contexte des communautés auxquelles nous appartenons. Nous ne pouvons pas nous recroqueviller dans un coin et affirmer que « la façon dont j’interprète la Bible est la bonne : les autres se trompent, et si vous ne la lisez pas comme moi, vous n’êtes pas un chrétien digne de ce nom ! ». 

Au fur et à mesure que nos communautés évoluent, notre façon de lire la Bible ensemble change également. Nous ne la lisons plus comme justifiant l’esclavage ou l’oppression des femmes. Nous ne la lisons plus comme l’interdiction de percevoir des intérêts, la condamnation des Juifs ou l’interdiction de manger le sang d’un animal. Lorsque nous lisons la Bible ensemble, en tant que communauté, elle devient un document vivant qui façonne les décisions que nous prenons, les priorités que nous fixons et la manière dont nous vivons. C’est ce que Jésus a voulu dire lorsqu’il a déclaré aux gens de la synagogue : « Aujourd’hui, cette parole de l’Écriture s’est accomplie dans vos oreilles ».

La manière dont nous interprétons la Bible peut changer, mais il y a un message qui reste constant. C’est le message que Jésus lui-même a proclamé « la bonne nouvelle aux pauvres, la délivrance aux prisonniers, la liberté aux opprimés, l’année où le Seigneur manifestera sa faveur ». Si la Bible ne nous enseigne pas comment aimer la justice, défendre les affligés, ouvrir notre cœur aux besoins de notre prochain et vivre en harmonie les uns avec les autres, ça ne sert à rien de la lire. Aujourd’hui, Jésus nous demande à nouveau de soutenir celles et ceux qui cherchent asile, de tendre la main à ceux qui souffrent dans notre ville et dans le monde, d’apprendre les uns des autres en partageant nos dons, et de proclamer que, quelles que soient les difficultés, l’amour triomphera toujours – même de la mort elle-même.

NJM