Epiphany I | The Baptism of Christ
January 13, 2013
Isaiah 43: 1-7 Acts 8 : 14-17 Luke 3 :15-17, 21-22
When I was first ordained, I used to baptize about four babies per month. I was serving in a poor parish in Birmingham, England when it was The Thing To Do to get your child baptized. The Rector of the parish used to complain to me that the parishioners would come to “get their baby done”, but they would never darken the door of the church again until they were married or buried. He had a favorite joke about this phenomenon. He would say that some people never walk into the church on their own. They are carried in to be baptized as babies, they are dragged down the church’s aisle by their best-man to get married, and they are carried into church in a coffin for their funeral service.
Of all these rites, those people have very odd ideas of what baptism is for. A child I once spoke to solemnly assured me that it was done to make the babies’ hair grow. She had noticed that her baby brother was bald when he was baptized, but only a few weeks later he had a thick head of hair. Other people have thought of it as a spiritual magic trick which inoculates their baby against evil or adversity. Still others thought that the baby would be sent to limbo instead of heaven in the disastrous event of its death before baptism. Even those who are a little clearer about the significance of baptism still find it very difficult to understand why Christ himself needed to be baptized.
Their confusion is understandable. The traditional understanding of baptism takes it to be a rite of passage, in which the baptized is mystically and symbolically immersed in the death and resurrection of Christ. In fact, there are strong parallels in the liturgy between the baptismal rite and the funeral service. Baptism is a symbol of immortality and of the triumph of love over death. It is a rite of passage into the fellowship of the church, by which one becomes a member of the body of Christ. Why then was Christ baptized by John? He didn’t need forgiveness, because he was sinless. He didn’t need to be immersed in his own death and resurrection, or be introduced into the church, because he himself is its head.
There is a great difference between the baptism that John the Baptist performed and our baptism into the death and resurrection of Christ. John’s baptism was a means of preparation: a cleansing of sins in order to be able to receive the message and the transformation that the coming Messiah is about to bring. The great Fifth Century preacher, Peter Chrysologus can help us to understand the mystery of Christ’s baptism a little better. He spoke of it in this way: “Today, as the psalmist promised, the voice of the Lord is heard above the waters. What does the voice say? ‘This is my beloved Son in whom I am well pleased.’ Today, the Holy Spirit hovers over the waters in the likeness of a dove. A dove announced to Noah that the flood has disappeared from the earth. So now a dove is to reveal that the world’s shipwreck is at an end forever.”
A dove and water. These are the two symbols that give us a clue as to the meaning of Christ’s baptism. The dove is a sign of hope and peace. Hope, because it calls to mind the dove that was sent out from the ark by Noah after the flood to discover if the waters had receded. The olive branch that the dove carried back to the ark symbolized that God and humanity were once again at peace after the flood. The dove is present at Christ’s baptism for the same reasons. It is a sign of hope because of the new start that Christ had given to humanity and to the earth itself. It is a sign of peace because Christ came to restore peace between God and humanity, by being born as one of us. The Orthodox liturgy for the day puts it this way: “Today the Lord comes to be baptized, so that humankind may be lifted up; today the one who never has to bow inclines himself before his servant so that he may release our chains; Today we have acquired the kingdom of heaven: indeed, the kingdom of heaven that has no end.
The water calls to mind creation itself. The waters of baptism are one and the same as the waters in Genesis. They tell us that the world is being made anew in Christ. In Christ’s baptism, we see our redemption in miniature. This is why it is such an important festival in the Church, celebrated at the start of a new calendar year. We are called to follow in the footsteps of Christ, to give thanks for our own creation, to recognize our own mortality, and to pass into the new life that Christ has won for us. There is a final theme in the baptism of Christ which we would do well to remember. His consent to be baptized was an act of great humility. He did not need to be baptized – that is true. He consented in order to show us the depths of his solidarity with our human predicament. He was baptized in order to show us that he has not come to judge and condemn, but to live amongst us as one of us; to take our full nature upon himself and to redeem it into the fullness of God’s love.
NJM
Épiphanie I | Le baptême du Christ 13 janvier 2013 Isaïe 43 : 1-7 Actes 8 : 14-17 Luc 3 :15-17, 21-22
Lorsque j’ai été ordonné prêtre, j’avais l’habitude de baptiser environ quatre bébés par mois. Je servais dans une paroisse pauvre de Birmingham, en Angleterre, à l’époque où il était de bon ton de faire baptiser son enfant. Le recteur de la paroisse avait l’habitude de se plaindre auprès de moi que les paroissiens ne venaient que pour prendre la « carte d’identité » chrétienne de leurs marmots mais qu’ils ne franchiraient plus la porte de l’église jusqu’à leur mariage ou leur enterrement. Ce phénomène lui faisait répéter une blague qu’il aimait. Il disait que certaines personnes n’entrent jamais d’elles-mêmes dans une église. Elles y sont portées pour y être baptisées lorsqu’elles sont bébés. Elles sont traînées dans l’allée de l’église par leur parent pour se marier, et elles y sont enfin portées dans un cercueil à leurs obsèques.
Parmi tous ces rites, ces personnes ont une idée très étrange de la raison d’être du baptême. Un enfant à qui me parlait un jour m’a solennellement assuré que c’était pour faire pousser les cheveux des bébés. Elle avait remarqué que son petit frère était chauve au moment du baptême, mais que quelques semaines plus tard, il avait une épaisse tignasse. D’autres pensaient qu’il s’agissait d’un tour de magie spirituelle pour vacciner leur bébé contre le mal ou l’adversité. D’autres encore pensaient que le bébé serait envoyé dans les limbes au lieu du paradis dans le cas tragique où il mourrait avant le baptême. Même ceux qui sont un peu plus au clair sur la signification du baptême ont encore beaucoup de mal à comprendre pourquoi le Christ lui-même a dû être baptisé.
Leur confusion est compréhensible. La conception traditionnelle du baptême en fait un rite de passage, au cours duquel le baptisé est mystiquement et symboliquement immergé dans la mort et la résurrection du Christ. En fait, la liturgie établit des parallèles étroits entre le rite du baptême et le service funèbre. Le baptême est un symbole d’immortalité et de triomphe de l’amour sur la mort. C’est un rite de passage dans la communauté de l’Église, par lequel on devient membre du corps du Christ. Pourquoi donc le Christ a-t-il été baptisé par Jean ? Il n’avait pas besoin de pardon, car il était sans péché. Il n’avait pas besoin d’être immergé dans sa propre mort et sa résurrection, ni d’être introduit dans l’Église, puisqu’il en est lui-même le chef.
Il y a une grande différence entre le baptême de Jean-Baptiste et notre baptême dans la mort et la résurrection du Christ. Le baptême de Jean était un moyen de préparation : une purification des péchés afin de pouvoir recevoir le message et la transformation que le Messie à venir était sur le point d’apporter. Le grand prédicateur du cinquième siècle, Pierre Chrysologue, peut nous aider à comprendre un peu mieux le mystère du baptême du Christ. Il en parlait ainsi : « Aujourd’hui, comme l’a promis le psalmiste, la voix du Seigneur se fait entendre au-dessus des eaux. Que dit cette voix ? ‘Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis toute mon affection’. Aujourd’hui, l’Esprit Saint plane au-dessus des eaux sous la forme d’une colombe. Une colombe a annoncé à Noé que le déluge avait disparu de la terre. C’est donc maintenant une colombe qui va révéler que le naufrage du monde est à jamais terminé ».
Une colombe et de l’eau. Ce sont les deux symboles qui nous donnent un indice sur la signification du baptême du Christ. La colombe est un signe d’espérance et de paix. L’espérance, parce qu’elle rappelle la colombe envoyée par Noé de l’arche après le déluge pour vérifier si les eaux s’étaient retirées. Le rameau d’olivier que la colombe ramenait à l’arche symbolisait le fait que Dieu et l’humanité étaient à nouveau en paix après le déluge. La colombe est présente au baptême du Christ pour les mêmes raisons. Elle est un signe d’espérance en raison du nouveau départ que le Christ a donné à l’humanité et à la terre elle-même. C’est un signe de paix parce que le Christ est venu restaurer la paix entre Dieu et l’humanité en naissant comme l’un d’entre nous. La liturgie orthodoxe de ce jour l’exprime ainsi : « Aujourd’hui, le Seigneur vient se faire baptiser pour élever l’humanité ; aujourd’hui, celui qui ne doit jamais s’incliner s’incline devant son serviteur pour détacher nos chaînes ; aujourd’hui, nous avons acquis le royaume des cieux, le royaume des cieux qui n’a pas de fin. »
L’eau rappelle la création elle-même. Les eaux du baptême sont les mêmes que celles de la Genèse. Elles nous disent que le monde est en train de se refaire dans le Christ. Dans le baptême du Christ, nous voyons notre rédemption en miniature. C’est pourquoi il s’agit d’une fête si importante dans l’Église, célébrée au début d’une nouvelle année civile. Nous sommes appelés à suivre les traces du Christ, à rendre grâce pour notre propre création, à reconnaître notre propre mortalité et à passer à la vie nouvelle que le Christ a gagnée pour nous. Il y a un dernier thème dans le baptême du Christ dont nous ferions bien de nous souvenir. Son consentement à être baptisé était un acte de grande humilité. Il n’avait pas besoin d’être baptisé – c’est vrai. Il a consenti à être baptisé pour nous montrer la profondeur de sa solidarité avec notre condition humaine. Il a été baptisé pour nous montrer qu’il n’est pas venu pour juger et condamner, mais pour vivre parmi nous comme l’un d’entre nous ; pour prendre sur lui notre pleine nature et la racheter dans la plénitude de l’amour de Dieu.
NJM