sermons

The First Sunday after Christmas Day
December 28, 2025
Isaiah 61:10 – 62:3 Galatians 3:23-25, 4:4-7 John 1:l-18

Every culture in the world loves a good story. Many of us were brought up with them in the form of children’s books of fairy tales, or through Disney films. We probably remember the first time we could pick up a book and read a story for ourselves. In Europe it might have been Snow White or The Little Prince. In Brazil, Iara the Mermaid; in China the story of the Monkey King; in Japan Momotaro, the Peach Boy; or in the Middle East Aladdin. Our interest in stories is pursued in adulthood in reading, in movies, in the drama of the unfolding political crises, or in simple gossip about co-workers, neighbors or friends. Human beings seem to need stories to define themselves, to form relationships with others and to learn how to approach the world with responsibility, kindness and compassion. We need those stories to know that we are not alone in the world, and that our same struggles and joys have been lived through the lives of others who have left us their example. 

The church understands the power of stories; especially those stories we tell about other Christians who have lived extraordinary lives. On All Saints Sunday this year, we remembered Bishop Paul Jones, together with members of our own community and their families and friends. The church’s job is to remember stories. At the heart of our liturgy today, I will pronounce the words, ‘Do this in memory of me’. Of all the stories in the Bible, it is perhaps the story of Christ’s birth that is the best known. The stable, the angels, the shepherds, the Wise Men, Mary and Joseph; all these elements are familiar to us, perhaps even from a very young age. The Incarnation of Christ is the greatest story ever told. Like other stories, it possesses the power to instruct and inspire. It teaches us how to interact or not to interact with others. It teaches how to live moral lives.

Like many of the best stories, this story can be told in different ways to bring out different truths that flow from it. We have a tendency to read Bible stories in isolation. If we were asked the order of the events in the Gospels, we would probably be able to say that they begin with Jesus’ birth and end with his crucifixion and resurrection. But we would be harder pressed to say what order the different teachings, healings, parables and anecdotes came in. But as Joris often says in our Wednesday study groups, ‘The Bible has to be read through the Bible’. No one passage stands in isolation. It is full of cross references. Take today’s gospel for example. John choses not to focus on Mary and Joseph, the Bethlehem stable, the Wise Men or the donkey ride to Egypt. He tells the story of Christ’s birth through the lens of the opening chapter of Genesis. 

They begin in the same way, ‘In the beginning’. But they are different beginnings. Genesis begins with God’s act of creation. But John begins even further back. He emphasizes that Christ is God even before creation begins. He identifies the Word as present with God – and being God from all eternity; even before the universe came to be.  In Genesis creation happens through speaking, through the ritual formula of God saying, ‘Let there be (light)…..’. John sees all things coming to be through Jesus the Word; Jesus the divine creative speech of God himself, telling the story of what is to come into existence. The first of God’s creations in Genesis is light itself; the physical light that dispels physical darkness and enables everything to be physically seen. John speaks of Christ as the light that brings life, truth and revelation to everything that exists in a new creation. Finally, in Genesis, human beings are made in God’s image to live in relationship with the creator. John tells us that through Christ we become children: children of God himself. 

And we all know that children love stories, and learn from their parents how to tell them themselves. The man is the story; the story is the man. In Christ, God himself is telling a story to his creation; just as the parent reads to the child. This story creates a bond of trust between God and us – His children. Through this story we realize that we are not alone in the world. Through this story, we obtain a vision of what we ourselves will one day become. Once again in these twelve days of Christmas, when we examine our own lives, we rediscover a remarkable thing. God is telling the story of the triumph of love through the unfolding of every one of our own lives. Just like in those fairy stories, or indeed in any good novel, there will be moments of risk, fear, or even sheer terror and despair. But everything from the birth, to the cross, the resurrection, ascension and final judgment show us that Christ is telling the greatest story of all through each and every one of those moments. The theme of that story is the triumph hope over despair, love over hate, and life over death. This story knows no end, and every year it is born in us anew.

Happy Christmas to you all, and a healthy and blessed New Year!

NJM

Le premier dimanche après Noël    28 décembre 2025    Ésaïe 61:10 – 62:3 Galates 3:23-25, 4:4-7 Jean 1:l-18

Toutes les cultures du monde aiment les belles histoires. Beaucoup d’entre nous ont grandi avec elles, sous la forme de livres d’histoires pour enfants ou de films Disney. Nous nous souvenons probablement de la première fois où nous avons pu prendre un livre et lire une histoire par nous-mêmes. En Europe, il s’agissait peut-être de Blanche-Neige ou du Petit Prince. Au Brésil, c’était Iara la sirène ; en Chine, l’histoire du Roi Singe ; au Japon, Momotaro, l’enfant des pêches ; ou au Moyen-Orient, Aladdin. Notre intérêt pour les histoires se poursuit à l’âge adulte dans la lecture, les films, les drames des crises politiques qui se déroulent ou les simples commérages sur nos collègues, nos voisins ou nos amis. Les êtres humains semblent avoir besoin d’histoires pour se définir, pour nouer des relations avec les autres et pour apprendre à aborder le monde avec responsabilité, gentillesse et compassion. Nous avons besoin de ces histoires pour savoir que nous ne sommes pas seuls au monde et que nos luttes et nos joies ont été vécues par d’autres qui nous ont laissé leur exemple. 

L’Église comprend le pouvoir des histoires, en particulier celles que nous racontons sur d’autres chrétiens qui ont mené des vies extraordinaires. Lors du dimanche de la Toussaint cette année, nous avons commémoré l’évêque Paul Jones, ainsi que les membres de notre propre communauté, leurs familles et leurs amis. Le rôle de l’Église est de se souvenir des histoires. Au cœur de notre liturgie d’aujourd’hui, je prononcerai les mots « Faites ceci en mémoire de moi ». De toutes les histoires de la Bible, c’est peut-être celle de la naissance du Christ qui est la plus connue. L’étable, les anges, les bergers, les Rois mages, Marie et Joseph : tous ces éléments nous sont familiers, peut-être même depuis notre plus jeune âge. L’incarnation du Christ est la plus grande histoire jamais racontée. Comme d’autres histoires, elle a le pouvoir d’instruire et d’inspirer. Elle nous enseigne comment interagir ou ne pas interagir avec les autres. Elle nous enseigne comment mener une vie morale.

Comme beaucoup des meilleures histoires, celle-ci peut être racontée de différentes manières pour faire ressortir les différentes vérités qui en découlent. Nous avons tendance à lire les récits bibliques de manière isolée. Si l’on nous demandait l’ordre des événements dans les Évangiles, nous serions probablement capables de dire qu’ils commencent par la naissance de Jésus et se terminent par sa crucifixion et sa résurrection. Mais nous aurions plus de mal à dire dans quel ordre se succèdent les différents enseignements, guérisons, paraboles et anecdotes. Mais comme Joris le dit souvent dans nos groupes d’étude du mercredi, « la Bible doit être lue à travers la Bible ». Aucun passage n’est isolé. Elle est pleine de références croisées. Prenons l’évangile d’aujourd’hui, par exemple. Jean choisit de ne pas se concentrer sur Marie et Joseph, l’étable de Bethléem, les Rois mages ou le voyage à dos d’âne vers l’Égypte. Il raconte l’histoire de la naissance du Christ à travers le prisme du premier chapitre de la Genèse. 

Ils commencent tous les deux de la même manière, « Au commencement ». Mais ce sont deux commencements différents. La Genèse commence par l’acte de création de Dieu. Mais Jean commence encore plus loin. Il souligne que le Christ est Dieu avant même le début de la création. Il identifie la Parole comme étant présente avec Dieu – et étant Dieu depuis toute éternité, avant même que l’univers n’existe. Dans la Genèse, la création se fait par la parole, par la formule rituelle de Dieu par exemple : « Que la lumière soit… ». Jean voit toutes choses venir à l’existence par Jésus, la Parole ; Jésus, la parole créatrice divine de Dieu lui-même, racontant l’histoire de ce qui va exister. La première des créations de Dieu dans la Genèse est la lumière elle-même, la lumière physique qui dissipe les ténèbres physiques et permet de tout voir physiquement. Jean parle du Christ comme de la lumière qui apporte la vie, la vérité et la révélation à tout ce qui existe dans une nouvelle création. Enfin, dans la Genèse, les êtres humains sont créés à l’image de Dieu pour vivre en relation avec le créateur. Jean nous dit que par le Christ, nous devenons des enfants : les enfants de Dieu lui-même.

Et nous savons tous que les enfants aiment les histoires et apprennent de leurs parents à les raconter eux-mêmes. L’homme est l’histoire ; l’histoire est l’homme. En Christ, Dieu lui-même raconte une histoire à sa création, tout comme un parent lit une histoire à son enfant. Cette histoire crée un lien de confiance entre Dieu et nous, ses enfants. À travers cette histoire, nous réalisons que nous ne sommes pas seuls au monde. Grâce à cette histoire, nous obtenons une vision de ce que nous deviendrons un jour. Une fois encore, pendant ces douze jours de Noël, lorsque nous examinons notre propre vie, nous redécouvrons quelque chose de remarquable. Dieu raconte l’histoire du triomphe de l’amour à travers le déroulement de chacune de nos vies. Tout comme dans ces contes de fées, ou dans tout bon roman, il y aura des moments de risque, de peur, voire de terreur et de désespoir.

Mais tout, depuis la naissance jusqu’à la croix, la résurrection, l’ascension et le jugement dernier, nous montre que le Christ raconte la plus grande histoire qui soit à travers chacun de ces moments. Le thème de cette histoire est le triomphe de l’espoir sur le désespoir, de l’amour sur la haine et de la vie sur la mort. Cette histoire n’a pas de fin et chaque année, elle renaît en nous.  Joyeux Noël à tous et une nouvelle année pleine de santé et de bonheur !

NJM