sermons

THIRD SUNDAY AFTER THE EPIPHANY
January 22, 2023
Isaiah 9:1-4 I Corinthians 1:10-17 Matthew 4:12-23

Most marketing experts will tell you that our New Year’s Resolutions begin to fizzle out sometime during the third week in January. Because our culture rejoices in telling us how we can be more beautiful, healthy and fulfilled people, we had a host of resolutions to choose from. Perhaps we had vowed to lose weight, to exercise three times per week, to cut down on cigarettes or alcohol, to stop shopping for clothes, to put our financial papers in order or to keep in better touch with family and friends. Perhaps we intended to establish better control over our temper, to stop gossiping, to be kinder to ourselves or to others, and to suffer fools more gladly. It seems that such resolutions require a resource of dedication and willpower that it is increasingly difficult to muster in the midst of a busy and stressful life. It is far more easy to fall back on old habits than it is to disrupt our routine by establishing new ones!

There are some people to whom discipline and will power seem to come easily. This is not always a good thing. Extremist religious leaders and those like them are probably blessed with more than their fair share of will power and discipline. Those qualities are not always a good thing because they draw their strength from what we truly desire above everything else. It is for this reason that I believe that our failure or success in keeping our New Year’s Resolutions has more to do with the strength of our desire than it has to do with what we call ‘willpower’ or dedication. Apathy is our greatest enemy. Old habits die hard. We lull ourselves into thinking that tomorrow is just as good as today, that somehow we will feel different then. We imagine ourselves as being less tired or irritable, having less pressing things to do, having more psychological resources to cope with the challenges that we have set for ourselves. But it is not possible simply to ‘will’ ourselves out of apathy – no more than it is possible to simply ‘will’ ourselves out of depression. The longer we leave changes until tomorrow, the harder those changes become. Putting them off until tomorrow becomes the substance of the whole problem.

How is it possible to look at this question of desire, and to mobilize our desires to accomplish our challenges? I believe that our readings for today tell us that we can only escape from the cycle of apathy if we open our minds to a call that comes from outside ourselves. This call disrupts the monotonous mental landscape that surrounds our familiar problems, and helps us to see those problems in a different light. There are many such examples in the Bible of this call coming from outside ourselves: from Abraham to the conversion of Paul on the way to Damascus to persecute the Christians. How is it possible for us to hear that call too? Our readings today give us a few clues.

Isaiah tells us that this call is often be heard in the darkest places first. Zebulun and Naphtali were the first tribes in Israel to be wiped out by the invading Assyrians in 733 BC, and yet it is here that the light dawns for the first time. Jesus came from Nazareth, in the very area that Isaiah mentions in his vision. God calls us out of our darkness. Because God can see into our darkness already, there is no cause for shame. “Where can I go to flee from your spirit? Where can I flee from your presence? If I go up to heaven, you are there, if I make the grave my bed, you are there also. If I take the wings of the morning and dwell in the utmost parts of the sea, even there your right hand will hold me fast.” (Ps. 139:6-9)

Our gospel tells us that the call will come in the middle of our daily routines and habits. Nothing is going to change dramatically in our external circumstances to enable us to hear the call. Jesus called the disciples when they were fishing, not when they were already praying.

It is not hard to respond to this call. It is a call to enter into a life of love and acceptance. It is not about negating ourselves, denying ourselves pleasure or submitting ourselves to the total extinction of our wills. Paul reminded the Christians in Corinth that we are all called to accept the good news of Christ’s all-forgiving love.

The great preacher William Barclay said that two days in our lives are more important than all others. The first is the day that we were born. The second is the day that we learn why we were born. Christ’s call has to do with the second of these two days – the very why of our existence. God’s call is already echoing in the deepest part of ourselves. We are here today to revive our hopes and listen for that call. This might be especially true after our Christmas fire. We cannot let despair or presumption get in the way of that hope. In opening our hearts to the announcement of God’s Good News, we will discover the reason why we were born, and embark anew on living our lives in the light of Christ’s love.

NJM

 

Le 3e dimanche après l’Épiphanie                                           le 22 janvier 2023

La plupart des experts en marketing vous diront que nos résolutions du Nouvel An commencent à s’essouffler au cours de la troisième semaine de janvier. Comme notre culture se réjouit de nous dire comment devenir des personnes plus belles, plus saines et plus épanouies, nous avions le choix entre une multitude de résolutions. Peut-être nous étions-nous promis de perdre du poids, de faire de l’exercice trois fois par semaine, de réduire notre consommation de cigarettes ou d’alcool, d’arrêter de faire du shopping, de mettre de l’ordre dans nos finances ou de rester en contact avec notre famille et nos amis. Peut-être avions-nous l’intention de mieux contrôler notre tempérament, d’arrêter les commérages, d’être plus gentils avec nous-mêmes ou avec les autres, et de supporter les imbéciles. Il semble que de telles résolutions exigent des forces de dévouement et de volonté qu’il est de plus en plus difficile de rassembler au milieu d’une vie occupée et stressante. Il est bien plus facile de retomber dans les vieilles habitudes que de bouleverser notre routine en en créant de nouvelles !

Il y a des gens pour qui la discipline et la volonté semblent aller de soi. Ce n’est pas toujours une bonne chose. Les dirigeants religieux extrémistes et ceux qui leur ressemblent ont probablement la chance d’avoir plus que leur part de volonté et de discipline. Ces qualités ne sont pas toujours une bonne chose car elles tirent leur force de ce que nous désirons vraiment par-dessus tout. C’est pour cette raison que je crois que notre échec ou notre réussite à se tenir à nos résolutions du Nouvel An a plus à voir avec la force de notre désir qu’avec ce que nous appelons « la volonté » ou le dévouement. L’apathie est notre plus grand ennemi. Les vieilles habitudes ont la vie dure. Nous nous donnons un faux sentiment que demain sera aussi bon qu’aujourd’hui, que nous nous sentirons différents à ce moment-là. Nous nous imaginons être moins fatigués ou irritables, avoir moins de choses urgentes à faire, avoir plus de ressources psychologiques pour relever les défis que nous nous sommes fixés. Mais il n’est pas possible de simplement « vouloir » sortir de l’apathie, pas plus qu’il n’est possible de simplement « vouloir » sortir de la dépression. Plus nous remettons les changements au lendemain, plus ces changements deviennent difficiles. Le fait de les remettre à demain devient la substance même du problème.

Comment est-il possible de se pencher sur cette question du désir, et de mobiliser nos désirs pour vaincre nos défis ? Je crois que nos lectures d’aujourd’hui nous disent que nous ne pouvons échapper au cycle de l’apathie que si nous ouvrons notre esprit à un appel qui vient de l’extérieur de nous-mêmes. Cet appel perturbe le paysage mental monotone qui entoure nos problèmes familiers, et nous aide à voir ces problèmes sous un jour différent. Il existe de nombreux exemples dans la Bible de cet appel venant de l’extérieur : d’Abraham à la conversion de Paul qui était sur le chemin de Damas pour aller persécuter les chrétiens. Comment est-il possible pour nous d’entendre aussi cet appel ? Nos lectures d’aujourd’hui nous donnent quelques indices.

Ésaïe nous dit que cet appel est souvent entendu d’abord dans les endroits les plus sombres. Zabulon et Neftali ont été les premières tribus d’Israël à être anéanties par les Assyriens en 733 avant J.-C., et pourtant c’est là que la lumière se lève pour la première fois. Jésus est venu de Nazareth, dans la région même qu’Ésaïe mentionne dans sa vision. Dieu nous appelle à sortir de nos ténèbres. Parce que Dieu peut déjà voir dans nos ténèbres, il n’y a pas lieu d’avoir honte. « Où aller loin de toi ? Où fuir loin de ta présence ? Si je monte dans les cieux, tu es là ; si je me couche parmi les morts, t’y voici ! Si j’emprunte les ailes de l’aurore pour m’établir au-delà des mers, même là ta main me guide, ta main droite me saisit. » (Ps. 139:7-10)

Notre évangile nous dit que l’appel viendra au milieu de nos routines et de nos habitudes quotidiennes. Rien ne va changer radicalement dans nos circonstances extérieures pour nous permettre d’entendre l’appel. Jésus a appelé les disciples alors qu’ils étaient en train de pêcher, et non pas alors qu’ils étaient déjà en train de prier.

Il n’est pas difficile de répondre à cet appel. Il s’agit d’un appel à entrer dans une vie d’amour et d’acceptation. Il ne s’agit pas de se nier, de se priver de plaisir ou de se soumettre à l’extinction totale de nos volontés. Paul a rappelé aux chrétiens de Corinthe que nous sommes tous appelés à accepter la bonne nouvelle de l’amour du Christ qui pardonne tout.

Le grand prédicateur William Barclay a dit que deux jours dans notre vie sont plus importants que tous les autres. Le premier est le jour où nous sommes nés. Le second est le jour où nous apprenons pourquoi nous sommes nés. L’appel du Christ concerne le second de ces deux jours – le pourquoi de notre existence. L’appel de Dieu résonne déjà au plus profond de nous-mêmes. Nous sommes ici aujourd’hui pour raviver nos espoirs et écouter cet appel. Cela peut être particulièrement vrai après notre feu de Noël. Nous ne pouvons pas laisser le désespoir ou la présomption faire obstacle à cette espérance. En ouvrant nos cœurs à l’annonce de la Bonne Nouvelle de Dieu, nous découvrirons la raison pour laquelle nous sommes nés, et nous nous engagerons à nouveau à vivre nos vies à la lumière de l’amour du Christ.

NJM Ver. Fr. FS