FIFTEENTH SUNDAY AFTER PENTECOST
September 5, 2021
Isaiah 35:4-7
James 2:1-10, (11-13), 14-17
Mark 7:24-37

One of the unfortunate by-products of this pandemic has been an increase in bad behavior in public. Not a day goes by without some story of people breaking into a rage about something. Perhaps it is the stress of how long the effects of this pandemic are lasting, and perhaps it’s because people became so used to isolating that they forgot how irritating people can be in public! Hardly a day goes by without a story of bad behavior in the street, on public transport or on aircraft. An irate passenger responds aggressively to the steward’s request to wear a mask or turn off his mobile phone. My least favorite manifestation of public rage occurs in the supermarket, when I am barged in the back by the cart of a hungry shopper intent on getting ahead of me. These public displays of anger are always caused by the same thing. The person who has worked themselves into a rage always thinks that they are right. Others are in the way. Others do not know how to drive or how to manipulate a shopping trolley. Others do not know quite how important that mobile telephone call is. The amount of anger which lies beneath the veneer of our civilized city is astonishing. It is nearly always the product of insecurity and stress.

All of us at some time have been the observer, the victim or perhaps even the perpetrator of such public manifestations of rage. But there are other incidents produced by anger which are far less evident and far more insidious. James often speaks of them in his Epistle. “Know this my beloved brethren. Let everyone be quick to hear, slow to speak, and slow to anger. For the anger of man does not work the righteousness of God […] If anyone thinks he is religious and does not bridle his tongue, but deceives his heart, this man’s religion is vain.” This week he tells us that we should love others as we love ourselves. James makes a fundamental link between anger and gossip. A person who gossips, just like a person who commits road rage, is convinced that they are in the right. Their song is always the same: “I have made up my mind about this situation. Do not confuse me with the facts.” Gossip does not have to be the repetition of lies. It can be the repetition of the truth, with an intent (known or unknown by the perpetrator) to hurt. Gossip betrays a desire to undermine the integrity or the motives of others. Its power is purely destructive. No community is free of it. We have all been guilty of it at some time or another.

All three of our readings today stress the holiness of hearing and of speech. Isaiah tells us that the coming of the Messiah will be accompanied by the healing of the deaf and the dumb. Jesus heals the deaf mute in our reading from Mark’s Gospel. James tells us that our ability to speak and to hear and our tendency to judge others by their appearance must not be abused to cause hurt and destruction. Because our ability to communicate is a God-given gift, we must use it wisely. Before we speak about others we must ask ourselves three questions. Is what I am about to say true? Is it kind? Will it help or hinder the situation which I am addressing? These questions enable us to discover what lies beneath our desire to repeat something that we have heard, or to express an opinion about someone else.

How do we control the forces of our anger so that they will not manifest themselves in destructive gossip? Firstly, we must view our anger as a sort of smoke detector. It is a valuable sign that there is some frustration, hurt or confusion that we are unwilling to recognize. Secondly, we can choose how we are to respond to this anger. We can give it free reign and live with the consequences of the destruction that it brings in its wake, or we can admit its presence and try to use the situation which provoked it to gain an insight into ourselves. Thirdly, we can call upon Christ to help us to deflect our anger into something positive; into fuel for a new vision of how we would like things to be. In situations where we feel anger, we would do well to ask ourselves what we want to accomplish. If we merely want to see the triumph of our own opinions, the vindication of our self-righteousness and the destruction of our opponent we would be better off remaining silent. If our anger points to constructive change, we can pray that Christ will give us the means to accomplish it without destroying others in the process.

To conclude, here are some Hindu words of wisdom on the subject of anger taken from the Vedas:

Why do you get angry at someone who is angry with you? What will you gain by it? Your physical anger brings dishonor on yourself. Your mental anger disturbs your thinking. How can the fire in your house bum the neighbor’s house without engulfing your own?

NJM

 

QUINZIÈME DIMANCHE APRÈS LA PENTECÔTE                                          5 septembre 2021

L’un des malheureux effets secondaires de cette pandémie a été une augmentation des incivilités en public. Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait une histoire à propos de gens qui sont en colère contre quelque chose. C’est peut-être le stress de la durée des effets de cette pandémie, et c’est peut-être parce que les gens se sont tellement habitués à être isolés qu’ils ont oublié à quel point les autres peuvent être irritants en face à face ! Il ne se passe pas un jour sans un rapport d’incivilité dans la rue, dans les transports en commun ou dans les avions. Par exemple, un passager en colère répond agressivement quand le steward lui demande de porter un masque ou d’éteindre son téléphone portable. Personnellement, l’une des incivilités que j’aime le moins se déroule dans les supermarchés, lorsqu’une personne affamée qui fait ses courses me rentre dedans avec son caddie afin d’essayer de me passer devant. Ces étalages publics de colère tirent tous leurs racines du même endroit. La personne qui a développé cette colère est sûre d’avoir raison. Les autres sont sur le chemin. Les autres ne savent pas conduire ou comment se servir d’un caddie. Les autres ne comprennent pas à quel point ce coup de téléphone qu’ils doivent passer est important. La quantité de colère qui gît sous le vernis de nos villes civilisées est stupéfiante. Et celle-ci est presque toujours le produit de l’insécurité et du stress.

Nous avons tous déjà été témoins, victimes, ou peut-être même coupables d’une telle manifestation de colère en public. Mais d’autres incidents résultant de la colère sont bien moins évidents et bien plus insidieux. Jacques parle souvent de ceux-ci dans son Épitre. « Sachez-le, mes frères bien-aimés. Ainsi, que tout homme soit prompt à écouter, lent à parler, lent à se mettre en colère ; car la colère de l’homme n’accomplit pas la justice de Dieu […] Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. » Cette semaine, il nous dit que nous devons aimer autrui comme nous nous aimons nous-mêmes. Jacques fait un lien fondamental entre la colère et les ragots. Une personne qui commère, tout comme une personne qui devient violente au volant, est convaincue qu’elle a raison. Ces personnes répètent toujours le même refrain : « Je sais ce que je pense de cette situation. Ne m’embrouillez pas avec les faits. » Les ragots ne sont pas seulement la propagation de mensonges. Ils peuvent aussi être la propagation de la vérité, avec l’intention (consciente ou non) de nuire. Les ragots trahissent un désir d’ébranler l’intégrité ou les motivations des autres. Ils ont un pouvoir purement destructif. Toutes les communautés en souffrent. Nous en avons tous été coupables à un moment ou à un autre.

Toutes nos lectures d’aujourd’hui soulignent l’importance de l’écoute et du discours. Ésaïe nous dit que la venue du Messie sera accompagnée de la guérison des sourds muets. Jésus guérit le sourd muet dans notre lecture de l’Évangile de Marc. Jacques nous dit que notre capacité à parler et à entendre et notre tendance à juger les autres sur leur apparence ne doivent pas être abusées afin de causer de la peine et de la destruction. Car notre capacité de communication est un don de Dieu, nous devons l’utiliser sagement. Avant de parler des autres nous devons nous poser trois questions. Est-ce que ce que je vais dire est vrai ? Est-ce que c’est bienveillant ? Est-ce que cela va aider ou bien faire obstacle à la résolution de la situation en question ? Ces questions nous permettent de découvrir ce qui gît sous notre désir de répéter quelque chose que nous avons entendu ou d’exprimer une opinion sur quelqu’un d’autre.

Comment contrôler la puissance de notre colère afin qu’elle ne se manifeste pas sous forme de ragots destructifs ? Premièrement, nous devons voir notre colère comme un type de détecteur de fumée. C’est un signe important qu’il existe de la frustration, de la douleur ou de la confusion que nous avons du mal à reconnaître. Deuxièmement, nous pouvons choisir comment nous répondons à cette colère. Nous pouvons lui donner carte blanche et vivre avec les conséquences de la destruction qu’elle apportera, ou bien nous pouvons reconnaître sa présence et essayer d’utiliser la situation qui l’a provoquée afin de développer une meilleure connaissance de nous-mêmes. Troisièmement, nous pouvons en appeler au Christ afin qu’il nous aide à dévier notre colère vers quelque chose de positif ; un carburant pour une nouvelle vision de ce que nous aimerions que les choses soient. Dans les situations où nous ressentons de la colère, nous ferions bien de nous demander ce que nous voulons accomplir. Si nous voulons seulement assister au triomphe de nos opinions, à la justification de notre satisfaction personnelle et à la destruction de celui qui nous oppose, nous ferions mieux de nous taire. Si notre colère est dirigée vers des changements constructifs, nous pouvons prier pour que le Christ nous donne les moyens d’accomplir cela sans détruire les autres au passage.

Pour finir, voici quelque mots de sagesse Hindoue sur le sujet de la colère tirés de Véda :

Pourquoi vous mettez-vous en colère contre quelqu’un qui vous en veut ? Qu’avez-vous à y gagner ? Votre colère physique porte atteinte à votre honneur. Votre colère morale trouble vos pensées. Comment est-ce que le feu dans votre maison peut brûler la maison de votre voisin sans consumer la vôtre ?

NJM Ver. FR : FS