sermons

The Holy Name of Jesus
January 1, 2023
Numbers 6:22-27 Galatians 4:4-7 Luke 2:15-21

According to Jewish law and tradition, a male child had to be taken to the temple eight days after it was born. There, the child was named and circumcised, and thus became a full member of the family of God’s Chosen People. We know that the Angel Gabriel commanded Mary and Joseph to call their child “Jesus”. We have become so used to this name that we forget that it is the Hebrew name “Joshua”, which has been given a Latin spelling and pronunciation. Joshua led the people into the Promised Land, and became the first leader of the Hebrews after the exile. Whether we write it as Joshua or Jesus or Jezi as in Haitian Creole or Gesù as in Italian, his name means “He who saves”.

All of our names mean something. On Tuesday of last week, the Department of Health of the City of New York released the top three girl’s names of 2021. Emma (complete), Olivia (the olive tree – a symbol of peace), and then Sophia (wisdom) and Mia (perhaps short for Miriam, derived from the Ancient Egyptian MYR  , beloved ). The top three boy’s names of 2021 in New York City are Liam (short for Uilliam, guardian), Noah (rest, or comfort), and Ethan (strong). People choose the name of their child for all sorts of reasons. Sometimes the name is part of a family tradition. Sometimes it is a confession of faith. Sometimes (if it is the name of one of the parent’s heroes), it says something about what the parents hope for their child. Sometimes people choose names because they like the way they sound. If you don’t know already, you might want to find out why you received the name you were given, because such names often come with a story attached. Unfortunately, people’s lives sometimes don’t live up to their names. My name means “Black” or “Champion” – neither of which describes me very well! I pity any child called Joy who turns out to be prone to depression, or a Ryan (little King), who turns out to be shy and deferential to others. And I can only hope that Olivia (peaceful) lives up to her name when she is tempted to throw a two-year old’s temper tantrum. Jesus’ name was conferred by the angel Gabriel, and described Christ’s mission perfectly. His name and his identity were one and the same thing; in keeping with the fact that John describes Jesus as God’s word made flesh.

At the time of Jesus, the act of conferring a name on a child was considered a blessing – a blessing from the parents and a blessing from God. Once a year in the temple, the descendants of the High Priest Aaron (mountain of strength) who were known as the Cohens (priests) came together to bless the people. They placed a prayer shawl over their heads and raised their hands in a particular way, dividing the little and ring fingers from the index and middle fingers. People know it better today as the Vulcan salute from the science fiction program Star Trek. They then pronounced the words we heard from the Book of Numbers: “The Lord bless you and keep you, the Lord lift up his countenance upon you and give you his peace.” This special blessing was supposed to remind people of the fact that God had entered into a covenant with them. The blessing ratified the covenant – the covenant would be binding for another year.

Every Sunday, our service ends with a blessing. The form of the blessing changes with the church’s year. At the moment, we use the Christmas blessing which reminds us that Christ has brought light into the world. At other times, the blessing invokes Christ’s death and resurrection. During the season of Epiphany, the blessing reminds us that we are all on a pilgrimage whose destination marked by the Magi’s star. Why do all of our services end with the priest or the bishop offering a blessing from the altar? Is it just a way for the priest to say “Good luck to you”? Is it the liturgical equivalent of saying “Have a nice day”? “You’re all good people; keep up the good work”? Is it just a vague wish, or is there something more to it than that?

I think the blessing is not just a wish – it is an action. First of all, it is a reminder of the promises we live by; promises guaranteed by Jesus’ name. The blessing reminds us that we belong to “The One Who Saves”. Secondly it is one of the ways in which God to tells us how precious we are. It is an act of love on God’s part – and the priest is there merely to deliver it. Thirdly, it is the sharing of power – a conferring of divine power on the assembly that is blessed. The priest does not keep that power for him or herself; it is given to be shared. Finally, the blessing can fill us with the hope, peace and love that we need to live as better people in the world. We have no reason to despair at the start of this New Year. God has promised to walk through each day with us. It will bring blessings that we never could have dreamed of ourselves, if only we let God’s blessing rest upon us. A happy, peaceful and holy New Year to you all.

NJM

Le Saint nom de Jésus                                                                                   1er janvier 2023

Suivant la tradition et la loi juives, tout enfant mâle devait être présenté au temple huit jours après sa naissance. C’est alors qu’il était circoncis et qu’on lui donnait son nom; ainsi il devenait membre de la famille du Peuple Élu de Dieu. Nous savons que l’Ange Gabriel avait demandé à Marie et Joseph de nommer leur fils « Jésus ». Nous sommes si habitués à ce nom que nous oublions souvent qu’il s’agit du nom hébreu « Josué » auquel on a donné une forme et prononciation latines. Josué avait conduit le peuple hébreu à la Terre Promise et était devenu le premier dirigeant des Hébreux après l’exil. Qu’on l’écrive « Jésus » ou « Josué », ou Jezi en créole et Gesù en italien, ce nom signifie « Celui qui sauve ».

Nos prénoms ont tous une signification. Mardi dernier, le département de la santé de la ville de New York a publié les trois noms de filles les plus donnés en 2021. Sophia (sagesse), Olivia (l’olivier – un symbole de paix), puis Emma (entière) et Mia (peut-être un diminutif de Myriam, dérivé de l’ancien égyptien MYR , bien-aimée ). Les trois noms de garçons les plus donnés en 2021 à New-York sont Liam (diminutif d’Uilliam, guardien), Noah (repos, ou confort), et Ethan (fort). Les gens choisissent le prénom de leur enfant pour toutes sortes de raisons. Parfois, parce qu’il s’agit d’une tradition familiale. Parfois en témoignage de leur foi. Quelquefois (s’il s’agit du nom du héro préféré de l’un des parents), ce choix fait apparaître ce que les parents espèrent pour leur enfant. Quelquefois, c’est simplement le son des syllabes de ce nom qui entraîne ce choix. A moins que vous ne le sachiez déjà, vous pourriez essayer de savoir pourquoi vous avez reçu votre prénom ; il y a souvent des anecdotes à ce sujet. Malheureusement, il arrive que votre vie ne soit pas à la hauteur de votre prénom. Mon nom signifie « Noir » ou « Champion » – et je dois dire que ces deux significations ne correspondent pas très bien à ce que je suis ! J’ai de la sympathie pour toute les petites filles appelée Joy et qui sont en fait sujette à des dépressions ou pour tous les petits garçons appelé Ryan (petit roi) et qui sont, en réalité, timides et pleins de déférence envers les autres. Et j’espère qu’Olivia (sereine) sera à la hauteur des attentes de son nom lorsque dans son enfance elle sera tentée de piquer une colère. Le nom de Jésus accordé par l’Ange Gabriel décrit parfaitement la mission du Christ. Son nom et son identité étaient une seule et même chose et démontre, selon Jean, que Jésus était la Parole de Dieu incarnée.

Au temps de Jésus, le fait de nommer un enfant était considéré comme une bénédiction – de la part des parents et de la part de Dieu. Une fois par an, dans le temple, les descendants du Grand-Prêtre Aaron (pilier de force d’âme) que l’on appelait les Cohens (prêtres) se rassemblaient pour bénir le peuple. Ils plaçaient le châle de la prière au-dessus de leurs têtes et élevaient les mains en séparant le petit doigt et l’annulaire de l’index et du majeur. De nos jours, ce geste est plus connu comme le salut Vulcain dans la série de science-fiction Star Trek. Ils disaient alors ces paroles tirées du Livre des Nombres : « Que le Seigneur vous bénisse et vous protège ! Que le Seigneur vous montre sa bienveillance et vous accorde la paix ! » Cette bénédiction spéciale était censée rappeler au peuple l’alliance qui avait été établie entre eux et Dieu. La bénédiction entérinait l’alliance – et de cette façon, l’alliance était renouvelée pour une année de plus.

Chaque dimanche notre office se termine par une bénédiction. Celle-ci change selon la liturgie au cours de l’année. En ce moment, nous avons la bénédiction de Noël qui nous rappelle que le Christ a amené la lumière dans le monde. À d’autres moments, la bénédiction rappelle la mort et la résurrection du Christ. Pendant l’Épiphanie, la bénédiction nous remet en mémoire que nous sommes tous en train de faire un pèlerinage dont la destination est marquée par l’étoile des Mages. Pourquoi est-ce que nos services sont clôturés par une bénédiction du prêtre ou de l’Évêque derrière l’Autel ? Est-ce là simplement une façon de vous dire « Bonne chance ! » ? Est-ce que c’est l’équivalent liturgique de « bonne journée » ; ou « Vous êtes tous bons, continuez dans la bonne œuvre » ? S’agit-il donc d’un simple souhait ou y a-t-il un sens plus profond ?

Je pense que la bénédiction n’est pas seulement un souhait – c’est un acte. Tout d’abord, c’est un rappel des promesses qui font partie de nos vies ; promesses garanties par le nom de Jésus. La bénédiction nous rappelle que nous appartenons à « Celui qui sauve ». Ensuite, c’est une façon pour Dieu de nous dire combien nous sommes précieux. C’est un acte d’amour de la part de Dieu – et le prêtre est son porte-parole. Puis, c’est aussi un partage de pouvoir – en vous bénissant, le prêtre vous accorde une part de pouvoir divin. Ce n’est pas un pouvoir qu’il garde pour lui-même ; il doit être partagé. Finalement, la bénédiction peut nous emplir de l’espérance, de la paix et de l’amour dont nous avons besoin pour être meilleurs et vivre dans le monde. Nous n’avons aucune raison de désespérer alors que nous commençons cette nouvelle année. Dieu a promis de nous accompagner chaque jour. Si nous laissons la bénédiction de Dieu reposer sur nous, elle nous apportera des grâces bien plus importantes que nous n’aurions pu l’espérer. A vous tous, une heureuse, sereine et sainte Nouvelle Année.

NJM Ver. FR : FS