Twenty fourth Sunday after Pentecost
November 7, 2021
Ruth 3:1-5; 4:13-17
Hebrews 9:24-28
Mark 12:38-44

The story of the widow who put her last pennies into the temple collection plate is a Sunday school favorite. It lends itself to dramatization, and Sunday school teachers can use lots of visual aids to help teach the story. The moral of the tale in this context is usually quite simple: It doesn’t matter how rich you are. What God really loves is a generous heart. Perhaps that is one of the layers of meaning in this story: but I am really not sure that this little story actually says what we think it says. Whenever Jesus talks about riches and poverty, we are left with an uneasy feeling that we haven’t fully understood what he has said. Remember the rich young ruler whom Jesus encouraged to sell all he had? Remember Jesus’ saying about the camel and the eye of a needle? Remember the money changers in the temple and the woman who poured an expensive jar of oil on Jesus’ feet? Things are not always what they seem when Jesus tells these stories about the rich and the poor.

First, let’s consider the problems that the story of the widow’s mite sets us. Can it be that Jesus singles out this poor widow because she left herself penniless by giving everything to the temple? Is that what Jesus expects of us all? And why all this emphasis on poverty in Jesus’ teaching? Doesn’t it sometimes seem as if Jesus is idealizing poverty? Life in poverty is something all of us want to avoid – and with good reason.

We will not be able to start to answer these questions unless we know something that most Sunday Schools did not teach us. The woman in this story was not a poor widow. She was poor because she was a widow. In Jesus’ time most widows were poor. All the money went to the surviving men. There was no such thing as social security. Women were totally dependent on their male relatives for a livelihood. If you were widowed, you would be forced to live off the generosity of other male relatives and anyone else in the community that might lend a hand.

It is quite possible that the two coins that the woman put into the collection were all she had. With or without them, she was still a dependent person. Two coins here or there would make very little difference to her status in life or her prospects for the future. She probably rejoiced in the fact that she could give to the temple treasury today, because she had the means to do so. Who knows what tomorrow brings when you are forced to live as a widow in first century Palestine? I have seen homeless people put their last dollar bill in the collection plate. When you are as poor as that, giving things away is not the problem; it is obtaining money and freedom that is difficult.

This story begins to look as if it is less about material riches and poverty than it is about dependence. The widow was entirely dependent on God and on her neighbor for everything. She had nothing of her own. Her status in life had reduced her to utter dependency, and that is what Jesus highlights when he points her out to his disciples. He suggests that this widow is close to the Kingdom of God because she has learned the real meaning of dependency. That is what we must be like before God. We are to be dependent upon nothing but God’s grace. We are to be like people who have no resources except the riches of God’s mercy.

Are we dependent on our money to give us all we want and need from life, or are we dependent on God to fulfill our needs? Jesus teaches his disciples that if they follow him, they will walk in the same shoes as the widow. He enjoins them to live lives that show that they are dependent on God for all they have and all they are.

How do we begin to model our lives on the very person we are tempted to overlook? We are far too busy admiring the lifestyles of the rich and famous to pay people like the poor widow any notice at all. And yet here she is, throwing her only shred of independence in the offering plate. She understood that she was only the steward of what passed through her hands; not the owner or the master.

Jesus shows us that our dependence on God leads to joy and thanksgiving. If God is Lord of all things, I no longer have to justify myself or save myself. My whole life is in God’s hands. The widow gave us a great testimony to this way of life. She showed us what true freedom looks like. May we learn to be as free as she was.

NJM

 

Le ving-quatrième dimanche après la pentecote                         7 novembre 2021

L’histoire de la veuve qui met son dernier sou dans le tronc au Temple est l’une des favorites au catéchisme. Elle se prête à la dramatisation et les enseignants peuvent y utiliser beaucoup d’aides visuelles. Sa morale dans ce contexte est généralement très simple : votre richesse n’a aucune importance. Ce que Dieu aime réellement, c’est un cœur généreux. Peut-être est-ce l’un des sens de cette histoire : mais je ne suis pas vraiment sûr que cette histoire signifie réellement ce que nous pensons qu’elle signifie. À chaque fois que Jésus parle de richesses et de pauvreté, nous finissons par nous sentir mal à l’aise et nous nous demandons si nous avons vraiment compris de quoi il parlait. Vous vous souvenez du jeune chef que Jésus a encouragé à vendre tout ce qu’il avait ? Vous vous souvenez de ce que Jésus a dit à propos du chameau et du trou de l’aiguille ? Vous vous souvenez des changeurs d’argent dans le Temple et de la femme qui a versé un pot d’huile de valeur sur les pieds de Jésus ? Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être quand Jésus parle des riches et des pauvres.

Premièrement, prenons en considération les problèmes que l’histoire de la petite donation de la veuve posent. Est-ce que Jésus distingue la veuve pauvre parce qu’en donnant tout ce qu’elle a au Temple elle se rend sans-le-sou ? Est-ce que c’est ce que Jésus attend de nous ? Et pourquoi est-ce que Jésus insiste autant sur la pauvreté dans ses enseignements ? Ne semble-t-il pas que Jésus idéalise la pauvreté ? Vivre dans la pauvreté est quelque chose que nous essayons tous d’éviter – et pour de bonnes raisons.

Nous ne pourrons pas commencer à répondre à ces questions sans savoir quelque chose que le catéchisme ne nous a pas enseigné. La femme dans cette histoire n’était pas une veuve pauvre. Elle était pauvre parce qu’elle était veuve. Au temps de Jésus, la plupart des veuves étaient pauvres. Tout l’argent revenait aux hommes qui étaient toujours en vie. La sécurité sociale n’existait pas. La subsistance des femmes était complètement dépendante des hommes de la famille. Si vous étiez veuve, vous étiez obligée de vivre de la générosité des autres hommes de la famille et de celle des membres de la communauté qui voudraient bien vous aider.

Il est fort possible que les deux pièces que la femme a mises dans le tronc était tout ce qu’elle possédait. Qu’elle les garde ou non, elle était toujours dépendante. Une pièce par-ci ou par-là ne ferait presque aucune différence quant à son statut ou bien ses espoirs pour le futur. Elle était probablement heureuse de pouvoir donner au trésor du Temple ce jour-là, parce que cette fois, elle avait quelque chose à donner. Qui peut savoir quoi attendre de demain quand vous êtes une veuve en Palestine au premier siècle ? J’ai vu des sans-abris donner leur dernier dollar pendant la quête. Quand vous êtes à ce niveau de pauvreté, se séparer des choses n’est pas le problème ; ce qui est difficile c’est d’obtenir les choses et de gagner votre liberté.

Cette histoire commence à avoir l’air de moins porter sur les richesses matérielles et la pauvreté que sur la dépendance. La veuve était entièrement dépendante de Dieu et de ses voisins pour tout ce qu’elle avait. Elle ne possédait rien. Son statut l’a réduit à une dépendance absolue, et c’est ce que Jésus souligne lorsqu’il la montre à ses disciples. Il suggère que cette veuve est proche du Royaume de Dieu parce qu’elle a appris le vrai sens de la dépendance. Cela doit être notre état face à Dieu. Nous ne devons dépendre de rien, si ce n’est de la grâce de Dieu. Nous devons nous comporter comme des gens qui n’ont aucune ressource autre que les richesses de la pitié de Dieu.

Est-ce que nous comptons sur notre argent pour nous apporter tout ce que nous voulons dans la vie, ou bien dépendons- nous de Dieu pour satisfaire nos besoins ? Jésus enseigne à ses disciples que s’ils le suivent, ils suivront le même chemin que la veuve. Il les exhorte à vivre des vies qui montrent qu’ils dépendent de Dieu pour tout ce qu’ils ont et tout ce qu’ils sont.

Comment pouvons-nous commencer à façonner nos vies à l’exemple de ceux que nous avons tendance à ignorer ? Nous sommes bien trop occupés à nous émerveiller devant le style de vie des riches et des célébrités pour ne serait-ce que remarquer des gens comme la pauvre veuve. Et pourtant, elle est là, en train de donner son seul semblant d’indépendance dans le tronc du Temple. Elle a compris qu’elle n’était que l’intendante de ce qui passait par ses mains ; ni la propriétaire, ni le maître.

Jésus nous montre que le fait de dépendre de Dieu nous mène vers la joie et l’action de grâce. Si Dieu est le Seigneur de tout, je n’ai plus besoin de me justifier ou de me sauver. Ma vie entière est dans les mains de Dieu. La veuve témoigne grandement de ce style de vie. Elle nous a montré à quoi ressemblait la vraie liberté. Puissions-nous apprendre à être aussi libre qu’elle l’était.

NJM Ver. FR : FS