Thirteenth Sunday after Pentecost
August 22, 2021
I Kings 8:22-30, 41-43
Ephesians 6:10-20
John 6:56-69

What sort of biographies do you enjoy reading? Biographies rich with historical detail, or biographies that reveal the inner lives of their subjects? The biograhies of Jesus in the New Testament give us both types. Generally speaking, while the three synoptic gospels of Matthew, Mark and Luke describe some of the details of Jesus’ life (his family, his travels etc) and his most famous teachings (his parables and sayings), the gospel of John gives us more of a glimpse into Jesus’ inner life and his emotions. We hear from John that Jesus wept over the death of his friend Lazarus. We are given an extraordinarily graphic picture of the agony in the garden of Gethsemane. Here in today’s lesson he seems to be in the grips of something like depression. He has just come from preaching in Capernaeum where he announced to the crowds “The bread which I will give is my own flesh. I give it for the life of the world.” (John 6:51) At this point, many of the crowds that had followed him left him because they found his teaching too difficult. Their departure has cast Jesus into a despondent mood. Instead of rallying the troops with a keynote speech like a contemporary politician, or calling in “focus groups” to see if they can make his message more palatable, Jesus turns to his faithful disciples to ask them if they wish to leave also. The reply of Simon Peter is hardly calculated to inspire Jesus to press on with his message. He does not swear undying loyalty. He does not reassure Jesus about the appeal of his message. He does not make any empty assurances that things can only get better. His first words are these: “Where else is there to go?” Jesus is not encouraged by that response. His reminds the disciples that he chose them, they did not choose him. Then he goes on to say that one of the disciples that he has chosen is a devil and a traitor. The passage concludes with an indication that Jesus knew full well that he was to be betrayed into the hands of the enemy by someone whom he had called his friend.

Though the passage may not be enormously consoling, it has the ring of truth about it. It gives us a real glimpse into Jesus’ emotional state, depicting him as all too human and prey to the same discouragements and disappointments which go to make up our own lives. Simon Peter’s response also rings true. Rather than attempting to make Jesus feel better by offering him empty promises or insincere reassurances, he simply speaks his mind. He and the other disciples had left their families, their jobs and their material possessions in order to follow Jesus. In a manner of speaking, they could not go back. They were trapped. They had thrown in their lot with Jesus. At that despairing moment, it is quite possible that they continued to follow Jesus because there was nothing else for them to do.

Perhaps we are familiar with this feeling in our own lives – not merely in relation to the choices we have made about the faith we profess, but in relation to the sort of lives which we have chosen for ourselves. Our current situation may be the result of exciting moments of decision which we experienced in the past, but the consequences of these decisions may not have been clear to us at the time. We are sometimes left with questions such as “How did I end up in this situation?” “How could I have painted myself into this corner?” These feelings are a fundamental part of human experience. We can draw comfort from the fact that they also played a part in the lives of Jesus and his disciples. It is quite simply impossible to be constantly in a state of euphoria about our faith or about the lives which we find ourselves living. Such a desire is unnatural and unrealistic.

What do we do when we experience such moments? First of all, we must learn to take responsibility for our choices. The disciples could have refused to respond to Jesus’ call. Many people did; and for many different reasons. Secondly, this passage provides us with an important key to understand a vital part of our spiritual journey. When we feel doubt or despair, we should learn to look at the whole picture rather than at the small part of it which is currently causing us such anguish. By so doing, we will begin to realize that the decisions we make do not limit us or close us in. They provide us with opportunities for fulfillment and service through which we will truly learn to be free.

NJM

 

Treizième dimanche après la pentecôte                                 Dimanche 22 aout 2021

Quel genre de biographies aimez-vous lire ? Des biographies riches en détails historiques, ou des biographies qui révèlent la vie intérieure de leur sujet ? Les biographies de Jésus dans le Nouveau Testament nous donnent un peu des deux. D’une manière générale, alors que les trois évangiles synoptiques de Matthieu, Marc et Luc décrivent certains détails de la vie de Jésus (sa famille, ses voyages, etc.) et ses enseignements les plus célèbres (ses paraboles et paroles), l’évangile de Jean nous offre un petit aperçu de la vie intérieure de Jésus et de ses émotions. On y entend parler de Jésus qui pleure la mort de son ami Lazare. On nous y décrit en détails et d’une façon extraordinaire l’agonie dans le jardin de Gethsémani. Aujourd’hui, dans notre leçon, il semble être tombé dans une sorte de dépression. Il vient de revenir de Capharnaüm où il avait été prêcher et avait annoncé à la foule « Moi, je suis le pain vivant descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain-là, il vivra éternellement. Le pain que je donnerai pour que le monde vive, c’est mon propre corps. » (Jean 6 :51) À ce moment, beaucoup des membres de la foule qui l’avait suivi l’avaient abandonné parce qu’ils trouvaient sont enseignement trop difficile. Leur départ avait poussé Jésus dans une sorte de déprime. Au lieu de rallier les troupes avec un discours organisé comme le ferait un personnage politique aujourd’hui, ou de convoquer un « panel de consommateurs » pour voir s’il pouvait rendre son message plus satisfaisant, Jésus s’est tourné vers ses fidèles disciples pour leur demander s’ils désiraient partir aussi. La réponse de Simon Pierre n’invite pas vraiment Jésus à persévérer dans l’enseignement de son message. Il ne lui promet pas sa fidélité éternelle. Il ne le rassure pas quant à l’attrait de son message. Il ne lui fait pas une promesse sans fond que tout ira bien. Ses premiers mots son ceux-ci : « Seigneur, à qui irions-nous ? » Cette réponse n’encourage pas Jésus. La sienne leur rappelle que c’est lui qui les a choisis et non l’inverse. De plus, il continue en disant que l’un des disciples qu’il a choisis est un diable et un traître. Ce passage conclue par une indication que Jésus savait très bien qu’il serait trahi et livré aux mains de l’ennemi par quelqu’un qu’il avait par avant appelé son ami.

Bien que le passage ne soit pas énormément rassurant, il y a quelque chose qui sonne juste. Ce passage nous offre un vrai aperçu de l’état émotionnel de Jésus, le dépeignant bien trop humain et en proie aux mêmes dissuasions et déceptions que celles que nous rencontrons dans nos vies. La réponse de Simon Pierre sonne juste aussi. Plutôt que d’essayer de faire plaisir à Jésus en lui offrant des promesses creuses ou du réconfort sans sincérité, il dit seulement ce qu’il pense. Les autres disciples et lui-même avait quitté leurs familles, leurs carrières et leurs possessions matérielles afin de suivre Jésus. D’une certaine façon, ils ne pouvaient pas rentrer chez eux. Ils étaient coincés. Ils avaient tout misé sur Jésus. À ce moment désespéré, il est possible qu’ils soient restés avec Jésus parce qu’ils ne pouvaient rien faire d’autre.

Peut-être que dans nos vies ce sentiment nous est familier – je ne parle pas des choix que nous avons professés dans la Foi, mais du type de vies que nous avons choisi de vivre. Notre situation actuelle peut être le résultat de moments décisifs formidables et dynamiques dont nous avons fait l’expérience dans le passé, mais les conséquences de ces décisions n’étaient peut-être pas complètement claires pour nous à ce moment. Nous nous retrouvons parfois à nous demander « Qu’est-ce que j’ai fait pour en arriver là ? » « Comment est-ce que j’ai pu laisser les choses en arriver à ce point ? » Ces sentiments font fondamentalement partie de l’expérience humaine. Nous pouvons tirer du réconfort dans le fait qu’ils ont aussi fait partie de la vie de Jésus et de ses disciples. C’est tout simplement impossible d’être toujours euphorique à propos de notre Foi ou bien des vies que nous vivons. Ce désir est contre nature et irréalisable.

Que faire quand nous faisons cette expérience ? Avant tout, nous devons apprendre à accepter notre responsabilité et les choix que nous avons faits. Les disciples auraient pu refuser de répondre à l’appel de Jésus. C’est ce que beaucoup ont fait ; et pour bien des raisons. Ensuite, ce passage nous offre une clef importante pour comprendre une partie vitale de notre parcours spirituel. Quand nous doutons ou que nous perdons espoir, nous devrions apprendre à prendre du recul au lieu de nous concentrer sur les détails qui nous rendent anxieux sur le moment. En faisant cela, nous commencerons à réaliser que les décisions que nous avons prises ne nous limitent ou ne nous enferment pas. Elles nous offrent des opportunités d’accomplissements et de services à travers lesquels nous apprendrons à être vraiment libres.

NJM Ver. Fr. FS