Pentecost IX
August 7th, 2022
Isaiah 1:1, 10-20 Hebrews 11:1-3, 8-16 Luke 12:32-40

“Don’t be afraid, little flock,” says Jesus, “for your Father has been pleased to give you the kingdom.” Though this is one of the most reassuring and encouraging sayings of Jesus, it is also one of the hardest to understand. What is this Kingdom of which Jesus speaks? How will we actually know if we have received it? Why does Jesus tell us to pray “Thy Kingdom come,” and then go on to tell us that the Kingdom of God is already in the midst of us?

Over the last few Sundays, our readings from Luke have had one theme in common. From the story of Martha and Mary to today’s parable, Jesus speaks to us about the things that distract our attention away from the Kingdom of God. In Luke chapter 12, Jesus tells this parable about household servants who are so busy running around looking after minor details that they give no further thought to the master of the house, who has gone off to get married. No one knows when he will return. The servants are so busy taking care of these minor details that they forget their master altogether. When he returns, they are in no state to celebrate his marriage. The parable reminds us of Martha — so distracted by the practical side of preparing a meal for Jesus that she had no time to sit at his feet and listen to what he had to say.

Jesus insists that coming of the Kingdom of God requires us to decide on our priorities. “For where your treasure is, there your heart will be also.” If our priority is to store up treasure in heaven, we are assured of a lasting happiness which nothing here on earth can destroy. I suppose that when most people hear Jesus’ injunction to ‘store up treasure in heaven’ they assume that it must involve several things. Going to church, reading the bible, praying frequently and being kind to others would feature largely among them. But there is more to Jesus’ saying than this. If storing up treasure in heaven could be achieved by merely accomplishing a series of tasks, the Pharisees would be first in line at the Celestial Gates. Jesus tells us that the Kingdom of God is to be received as a gift; it is not something that we can accomplish on our own.

Perhaps one of the first things we need to do in order to receive this gift is to ask ourselves what we really treasure. What do we worship more than anything else? Where do we spend most of our money? How do we spend the majority of our time? All of these things will give us clues about our spiritual priorities. As creatures of habit, we are inclined to take so many things for granted; our homes, our food and clothing, even our friends and families. When was the last time you took a good look at all your personal possessions? When we move to a new house or apartment, we are always astonished by the contents of our cupboards and drawers — we have become so used to them that we can’t see them anymore. The Kingdom of God is a place where nothing is taken for granted. It is a place where we become conscious of the fact that everything around us is a gift of God.

Receiving the Kingdom that Jesus wants to give us will result in a fundamental change to the quality of our life. Our external circumstances may not change as dramatically as we would like; it may still be hard for us to find a job or come to terms with ill health or the loss of a loved one; but we will have a new perspective on those circumstances. If we wish to experience the Kingdom of God, we must take time to look at the world in a different way.

The International Day of the World’s Indigenous People will take place this Tuesday. This day has been celebrated since the United Nations inaugurated the commemoration in December of 1994. When we hear the stories that the world’s indigenous people tell, we see in them a lesson of how to organize our priorities in relation to the world around us. The Jarawa people of the Andaman Islands in the Indian Ocean refused all contact with outsiders until 1998. The tsunami of 2004 was thought to have wiped them out completely. In fact it was discovered that they survived the tsunami much better than the new settlers on their island, precisely because they knew their own land much better than those who had just arrived. Being able to see the world around you with a proper perspective, and taking the time to observe it with a thankful heart can often mean the choice between life and death. Jesus’ gift of the Kingdom of God is an opportunity for us to live with the right priorities, and to live in a loving relationship with the world around us and with our fellow human beings.

NJM

 

Le neuvieme dimanche de la Pentecôte                                                   7 aout 2022

Jésus dit : “Sois sans crainte, petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.” Bien que cette phrase soit l’une des plus rassurantes et encourageantes de Jésus, elle reste l’une des plus dures à comprendre. Quel est ce Royaume dont nous parle Jésus ? Comment saurons-nous si nous l’avons reçu ? Pourquoi Jésus nous demande-t-il de prier pour “le Royaume à venir” puis ensuite nous dit que le Royaume de Dieu est déjà parmi nous ?

Au cours des quelques derniers dimanches, nos lectures tirées de Luc ont tourné autour d’un thème commun. De l’histoire de Marthe et Marie jusqu’à la parabole d’aujourd’hui, Jésus nous parle de ce qui éloigne notre attention du Royaume de Dieu. Dans le chapitre 12 de l’Évangile de Luc, Jésus utilise cette parabole des serviteurs qui passent tellement de temps à courir partout pour s’occuper de petits détails qu’ils en oublient le maître de maison qui est parti se marier. Personne ne connait la date de son retour. Les serviteurs sont tellement occupés par un tas de menus détails qu’ils en oublient complètement leur maître. Quand celui-ci revient, ils ne sont pas en état de célébrer son mariage. Cette parabole nous rappelle celle de Marthe – tellement distraite par le coté pratique de la préparation du repas pour Jésus qu’elle n’a pas une seconde pour s’asseoir à ses pieds et écouter ce qu’il a à dire.

Jésus insiste sur le fait que la venue du Royaume de Dieu nous oblige à choisir nos priorités. “Car, où est votre trésor, là aussi sera votre cœur.” Si notre priorité est d’accumuler un trésor au ciel, alors nous sommes assurés d’obtenir un bonheur éternel que rien ne peut détruire ici-bas. Il me semble que lorsque la plupart des gens entendent cette injonction de se garder “un trésor inaltérable dans les cieux”, ils pensent qu’il s’agit de tout un ensemble de choses : aller à l’église, lire la Bible, prier fréquemment et être attentif à autrui seraient surement les plus cités. Mais la phrase de Jésus va plus loin. S’il s’agissait uniquement d’accomplir un certain nombre de tâches spécifiques pour amasser un trésor dans les cieux, il est bien certain que les Pharisiens seraient les premiers devant les Portes Célestes. Jésus nous dit que le Royaume de Dieu doit être reçu comme un don ; ce n’est pas quelque chose que nous pouvons accomplir par nous-mêmes.

Dans ce cas, afin de recevoir ce don, il nous est peut-être nécessaire de nous demander d’abord quelles sont les choses qui comptent le plus pour nous. Que désirons-nous plus que tout ? Où dépensons-nous la plupart de notre argent ? Comment passons-nous la majorité de notre temps ? Tout ceci nous donnera des indices sur nos priorités spirituelles. Notre tendance à l’habitude nous porte à considérer beaucoup de choses comme acquises ; une maison, notre nourriture et nos vêtements, et même nos amis et notre famille. Quand avez-vous dernièrement jeté un bon coup d’œil sur toutes vos possessions personnelles ? Quand on déménage dans un nouvel appartement ou une maison, on est toujours étonné par le contenu de nos armoires et de nos tiroirs – on y est tellement habitué qu’on ne les voit même plus. Le Royaume de Dieu est un endroit où rien n’est considéré comme acquis. C’est un endroit où l’on devient conscient du fait que tout ce qui est autour de nous est un don de Dieu.

En recevant ce don du Royaume de Dieu que Jésus veut nous offrir, notre qualité de vie changera fondamentalement. Nos conditions de vie ne vont peut-être pas changer aussi spectaculairement que nous l’aurions souhaité ; il nous sera peut-être toujours difficile de trouver un travail, de supporter d’être en mauvaise santé ou d’accepter la perte d’un être proche ; mais nous aurons une nouvelle perspective de celles-ci. Si nous voulons faire l’expérience du Royaume de Dieu, il nous faut voir le monde différemment.

La Journée Internationale des Peuples Autochtones dans le Monde aura lieu ce mardi. Cette journée est célébrée depuis sa création en décembre 1994 par l’Organisation des Nations Unies. Lorsque nous entendons les récits des peuples autochtones, nous en tirons une leçon sur la façon d’organiser nos priorités par rapport au monde qui nous entoure. Les Jarawa des Iles Andaman dans l’océan indien ont refusé tout contact avec des étrangers jusqu’en 1998. On pensait que le tsunami de 2004 les avait totalement annihilés. En réalité, ils ont survécu à celui-ci bien mieux que tous ceux qui avaient colonisé cette île par la suite parce qu’ils connaissaient leur terre bien mieux que les nouveaux arrivants. Le fait de pouvoir regarder le monde autour de vous avec une perspective adéquate et de prendre le temps de l’observer avec gratitude peut faire toute la différence entre la vie et la mort. Le don de Jésus du Royaume de Dieu nous donne la possibilité de vivre avec de vraies priorités et dans une relation d’amour avec le monde autour de nous et ensemble avec les autres êtres humains.

Ver. FR : FS