Pentecost III
June 13, 2021
I Samuel 15:34-16:13   II Corinthians 5:6-17    Mark 4:26-34

Have you ever had to do one of those ‘ice-breaker’ exercises where you’re supposed to ask each other questions to get to know each other better in a short period of time? They go by the name of ‘accelerated team development exercises’. You know the sort of thing. “If you were a potato, how would you like to be cooked?” “If you were a tree, which tree would you be?” The people who invented these exercises claim that they can reveal whether someone is shy or adventurous, imaginative or practical, introvert or extrovert etc. The English person in me finds these exercises embarrassing, and I’m tempted to cover up my embarrassment by trying to think up witty or flippant replies.

I think Jesus is playing in a similar way with the people who ask him “What is the Kingdom of God like?” Jesus’ reply rather unexpectedly refers to seeds and plants. To understand the wittiness of Jesus’ reply, we need to know about one of the most famous verses in the Hebrew Scriptures. The mighty cedars that grew in the mountains of Lebanon were prized by the great powers of the ancient world: the Egyptians used them in the construction of their temples and palaces. The prophet Ezekiel compares the people of Israel to these trees. “Behold, I will liken you to a cedar in Lebanon with fair branches and forest shade, and of great height, its top among the clouds…. And all the birds of the air come to nest in it.” (Ez. 31:3). Jesus says, “The Kingdom of God is like a grain of mustard seed, which, when sown upon the ground is the smallest of all the seeds of the earth, yet when it grows up becomes the greatest of all shrubs…. All the birds of the air come to nest in it.” (Mk.4:30) So, which would you be? A mighty cedar with its head in the clouds atop the snowy mountains of Lebanon, or a largish vegetable indigenous to Mediterranean back gardens? If we were doing accelerated team development exercises and we wanted to impress, we would choose the cedar tree. So why does Jesus say that the Kingdom of God is better compared to a ubiquitous vegetable?

There’s more to this parable than meets the eye. Ezekiel’s mighty cedar tree was toppled, and when it fell, and it blighted the land on which it lay. The little mustard plant is very different. It doesn’t restrict itself to glorious mountain tops where it can show off its silhouette. Almost every back garden in the Palestine of Jesus’ day had a few mustard plants growing in it. They grow quickly in the summer time, and can be frequently harvested. If you leave them alone, they quickly run to seed, and you’re going to have to try hard not to let them take over your garden. Year after year, they will spring up in places where you probably don’t want them. Farmers didn’t grow fields of them. If they self-sowed in a field of wheat, they were regarded as a nuisance. Wheat was a more valuable crop than mustard greens, and the mustard seeds attract birds to your field. Those same birds would also peck at your wheat and destroy your crop.

Now we are in a better position to explain why Jesus compares the Kingdom of God to a mustard plant rather than a cedar tree. It’s true that mustard grows into a large vegetable from a small seed; even if Jesus is exaggerating a little here for effect. He is reminding us that the faith of the children of the Kingdom of God works the same way. We feel that our faith is small, that we struggle to produce any crop at all. We feel that when ‘bad weather’ comes (like the pandemic), our very survival is at stake. But take heart! Big things grow from small beginnings. A small act of kindness, a well-timed smile can change someone’s day. From a webcam and 13 subscribers at the start of the pandemic, we now have excellent live-streaming, over 450 subscribers, and many faithful and precious attenders of our services and weekly studies.

But there’s even more to the parable than this. Just like the mustard plant, God’s kingdom springs up everywhere. It’s both humble and ubiquitous. It’s just as likely to thrive in a scrap of land behind a poor person’s house as it is in the wheat fields of the wealthy. Unlike the cedar tree which is dependent on high mountain air and plenty of water for its deep roots, mustard will grow anywhere. You’ll sometimes hear people say that faith is a frail thing; that it has to have the ‘right’ conditions to flourish. This parable tells us that this is not so. The mustard seed was considered almost as a nuisance – a glorified weed – precisely because it grows anywhere. Our faith is like that mustard seed. We have grown in unexpected ways during this last difficult year. Take heart. We are not so easily discouraged as that! The plant is ineradicable once that seed is in the ground. It takes a lot to stamp it out, insignificant as it may appear to be.

Finally, the qualities of that mustard seed – of our faith – comes from the way that God made it, not from what we make of it. A seed can’t decide to grow into something else instead. God knows that availability and humility are stronger than aloofness and pride. Jesus showed us not just through his parables, but also through his incarnation, death and resurrection that he will be wherever we are, and though disease and death may have their day, they will never be strong enough to stamp us out. That little seed will grow as God, the Great Gardener intended.

NJM

Le troisième dimanche après la pentecôte

Avez-vous déjà fait un exercice de groupe pour ‘briser la glace’ où vous êtes censés vous poser des questions les uns les autres afin de mieux vous connaître rapidement ? On les appelle de exercices de développement d’équipe accéléré. Vous savez en quoi cela consiste. « Si tu étais une patate, comment voudrais-tu être cuite ? » « Si tu étais un arbre, quel arbre serais-tu ? » « Ceux qui ont inventé ces exercices prétendent qu’ils peuvent révéler si quelqu’un est timide ou aventureux, imaginatif ou doué de ses mains, introverti ou extroverti, etc. L’Anglais en moi trouve ces exercices embarrassants, et je suis tenté de couvrir cet embarras en essayant d’imaginer des réponses légères et amusantes.

Je crois que Jésus joue à un jeu similaire lorsqu’il répond à ceux qui lui demandent : « À quoi ressemble le Royaume de Dieu ? » Sa réponse mentionne des plantes et des graines d’une façon plutôt inattendue. Pour comprendre l’humour de la réponse de Jésus, il faut connaitre l’un des versets les plus connus des Écritures hébraïques. Les puissants cèdres qui poussaient sur les montagnes du Liban étaient prisés par les grandes puissances du monde antique : les Égyptiens les utilisaient pour construire leurs temples et palais. Le prophète Ézéchiel compare le peuple d’Israël à ces arbres. « Tu ressembles au cèdre du Liban dont les branches magnifiques produisaient une ombre bienfaisante ; c’était un cèdre si élevé que sa cime atteignait les nuages… des oiseaux de toute espèce y nichaient. » (Éz. 31 :3) Jésus dit, « [Le Royaume de Dieu] est comme une graine de moutarde ; quand on la sème dans la terre, elle est la plus petite de toutes les graines du monde. Mais quand on l’a semée, elle monte et devient la plus grande de toutes les plantes du jardin… les oiseaux des cieux font leurs nids à son ombre. » Alors, lequel seriez-vous ? Un grand cèdre qui a la tête dans les nuages au sommet des montagnes enneigées du Liban, ou une espèce de légume dont la plante assez grande est communément trouvée dans les arrière-jardins en méditerranée ? Si nous faisons un exercice de développement d’équipe accéléré et que nous voulions impressionner, nous choisirions le cèdre. Alors pourquoi est-ce que Jésus dit que le Royaume de Dieu est semblable à un légume répandu ?

Il y a plus dans cette parabole qu’il n’y paraît. Le puissant cèdre d’Ézéchiel a été renversé, et quand il est tombé, il a ravagé la terre sur laquelle il se trouvait. La petite moutarde est très différente. Elle ne se limite pas aux sommets glorieux des montagnes où elle peut montrer sa silhouette. Presque tous les arrière-jardins de la Palestine du temps de Jésus avaient quelques plants de moutarde qui y poussaient. Ils poussent rapidement en été et peuvent être fréquemment récoltés. Si vous les laissez tranquilles, ils s’étendent et produisent facilement des graines et vous devrez vous efforcer de ne pas les laisser envahir votre jardin. Année après année, ils surgiront dans des endroits où vous n’en voulez probablement pas. Les agriculteurs n’en cultivaient pas. Si ces graines se semaient d’elles-mêmes dans un champ de blé, elles étaient considérées comme une nuisance. Le blé était une culture plus précieuse que les feuilles de moutarde, et les graines de moutarde attirent les oiseaux dans votre champ. Ces mêmes oiseaux picoreraient également votre blé et finirait par détruire votre récolte.

Maintenant, nous sommes mieux placés pour expliquer pourquoi Jésus compare le Royaume de Dieu à une plante de moutarde plutôt qu’à un cèdre. Il est vrai que la moutarde devient un gros légume à partir d’une petite graine ; même si Jésus exagère un peu ici pour l’effet. Il nous rappelle que la foi des enfants du Royaume de Dieu fonctionne de la même manière. Nous sentons que notre foi est petite, que nous luttons pour produire n’importe quelle récolte. Nous pensons que lorsque le « mauvais temps » survient (comme la pandémie), notre survie même est en jeu. Mais rassurez-vous ! Les grandes choses se développent à partir de petits commencements. Un petit acte de gentillesse, un sourire au bon moment peut changer la journée de quelqu’un. D’une webcam et 13 abonnés au début de la pandémie, nous avons désormais une excellente diffusion en direct, plus de 450 abonnés, et de nombreux fidèles et précieux participants à nos offices et aux études hebdomadaires.

Mais il y a encore plus dans la parabole que cela. Tout comme la plante de moutarde, le Royaume de Dieu pousse partout. Il est à la fois humble et omniprésent. Il est tout aussi susceptible de prospérer sur un lopin derrière la maison d’un pauvre que dans les champs de blé des riches. Contrairement au cèdre qui dépend de l’air de la haute montagne et de beaucoup d’eau pour alimenter ses racines profondes, la moutarde poussera n’importe où. Vous entendrez parfois des gens dire que la foi est une chose fragile ; qu’elle doit connaître de « bonnes » conditions pour s’épanouir. Cette parabole nous dit qu’il n’en est rien. La graine de moutarde était presque considérée comme une nuisance – une mauvaise herbe glorifiée – précisément parce qu’elle pousse n’importe où. Notre foi est comme cette graine de moutarde. Nous avons grandi de manière inattendue au cours de cette dernière année difficile. Prenez cela à cœur. On ne se décourage pas si facilement que ça ! La plante est indéracinable une fois que la graine est en terre. Il en faut beaucoup pour l’éradiquer, aussi insignifiant que cela puisse paraître.

Enfin, les qualités de cette graine de moutarde – de notre foi – viennent de la façon dont Dieu l’a faite, pas de ce que nous en faisons. Une graine ne peut pas décider de devenir quelque chose d’autre. Dieu sait que la disponibilité et l’humilité sont plus fortes que l’éloignement et l’orgueil. Jésus nous a montré non seulement à travers ses paraboles, mais aussi à travers son incarnation, sa mort et sa résurrection qu’il sera où que nous soyons, et bien que la maladie et la mort puissent sembler avoir le dessus un moment, elles ne seront jamais assez fortes pour nous écraser. Cette petite graine poussera comme Dieu, le Grand Jardinier l’avait prévu.

NJM Ver. Fr. FS