Candlemas
January 31, 2021
Malachi 3:1-4 Hebrews 2:14-18 Luke 2:22-40

I have some poignant memories today. This time last year, we held the last parish reception before the pandemic, and as you probably saw in the opening video, we all had a wonderful time tossing the crêpes after our service. I’ve missed your beloved faces so much, and the pews seem so empty without you. Strangely enough, this is especially true on the feast of the Presentation. It is the day when Jesus first goes to the Temple in the arms of his mother Mary. The day when the Word made flesh first sees the inside of the temple in Jerusalem through human eyes and ‘in person’. The story reminds us of the importance of our churches as places of safety and welcome, but also as places of revelation and learning; places where our understanding of ourselves and of God can take new and unexpected turns through our encountering others. We will see this dynamic at work when we look at Simeon’s chance encounter with Jesus in the Temple. As for us, we have had to make do at a distance. This story about visiting the temple ‘in person’ reminds us of what we are missing.

But this is also a festival of light; and it’s through the light of the camera and the screen that we are still able to participate in the service today. We may not all be able to enjoy a crêpe made by Fred himself, but we can bless the candles in our homes, and remind ourselves that their scattered flames are all one great flame to the God who cares for each one of us, wherever our candles may be lit. The blessing of the candles, and candle-light processions were – and still are – a traditional part of the feast of the Presentation. All the candles used in the house or in the church would be blessed for the coming year. In some communities, the Christmas boughs would be taken outside on February 2nd to be burned. We have a distant echo of this tradition in the secular observation of Groundhog Day. These Candlemas processions were not acknowledging the lengthening of the days after the winter solstice. In Ireland they were intended to symbolize a tradition associated with St. Brigid: She was said to have walked ahead of the Virgin with lighted candles to accompany her to the temple for her purification and the dedication of her child Jesus, according to Jewish Law.

It is what happened next in the temple that interests us today. Luke tells us that when Mary and Jesus arrived, they were greeted by two elderly people: Simeon and Anna. They recognized in Jesus the Christ; the Light of the World. “A light to illuminate the Gentiles, and the glory of God’s people, Israel.” Our candles represent this Light of the World whose birth we celebrated forty or so days ago at Christmas. As we’ve all moved through the season of Epiphany (the season of light) we’ve noticed that light spreading further and further. At first it attracted only the local shepherds, then the Magi from afar. Then the people of Jesus’ home town in Nazareth; then the disciples. And now we hear at Candlemas that the very same light that was born in a stable on Christmas Day will come to illuminate the entire world.

Is that the only lesson we can draw from the feast that we’re celebrating today? How appropriate that the church has a festival to bless candles and remind us that Jesus is the light of the world! But there is more to this festival than meets the eye. After Simeon has sung his song of recognition, he gives three warnings. The light that has come into the world is going also to bring trouble. He will reveal the inner thoughts of many people that hitherto have remained hidden in shame and darkness. And he will break his mother’s heart.

Shining a bright light on things isn’t a comfortable experience. The only time we feel ready to shine a bright light on our own faces is when we are in the privacy of our own bathroom, perhaps preparing ourselves for the scrutiny of Zoom, YouTube or the daylight. The only time we can bear having a bright light shone on our own feelings and emotions is in the company of someone whom we can completely trust. Those who suffer from post-traumatic stress disorder know what it is like to have a bright light focus on something that they would rather remain in darkness.

And this is the message of Candlemas. Just as we wash and dress ourselves to prepare for the lights or the cameras of the day ahead, Jesus shines a bright light on us in this world, so that we can prepare ourselves for the light of eternity. We can’t enjoy the light and warmth of Christ without also welcoming the honesty and purity that comes with it. At first, this might come as an uncomfortable experience, just as Simeon acknowledged when he saw Jesus enter the temple. He will help us clear away our inner clutters of insecurity, laziness, deceitfulness or pride so that the great light that he shines can do its work in us and in the communities to which we belong. How can we carry that light with us into our families, among our friends, to our colleagues or at the next on-line meeting? How do we fulfil our baptismal promises to shine as a light in the world, just as Jesus himself shone? One final note. Candle light also brings warmth and intimacy to whatever it illuminates. The work that the Light of the World is doing in us will always be to his glory, and to our great comfort.

NJM

La chandeleur dimanche 31 janvier 2021

J’ai des souvenirs forts aujourd’hui. Il y a un an, nous avions organisé la dernière réception paroissiale avant la pandémie, et comme vous l’avez probablement vu dans la vidéo d’ouverture, nous avions tous passé un merveilleux moment à faire sauter des crêpes après notre office. Vos visages si chers m’ont tellement manqué, et les bancs semblent si vides sans vous. Curieusement, cela est particulièrement vrai lors de la fête de la Présentation. C’est le jour où Jésus se rend pour la première fois au Temple dans les bras de sa mère Marie. Le jour où le Verbe fait chair voit pour la première fois l’intérieur du temple de Jérusalem à travers ses yeux humains, et « en personne ». L’histoire nous rappelle l’importance de nos églises comme lieux de sécurité et d’accueil, mais aussi comme lieux de révélation et d’apprentissage ; des lieux où notre compréhension de nous-mêmes et de Dieu peut prendre des virages nouveaux et inattendus à travers notre rencontre avec les autres. Nous verrons cette dynamique à l’œuvre lorsque nous observerons la rencontre fortuite de Siméon avec Jésus dans le Temple. Quant à nous, nous avons dû nous débrouiller à distance. Cette histoire de la visite du temple « en personne » nous rappelle ce qui nous manque.

Mais c’est aussi un festival de lumière ; et c’est grâce à la lumière de la caméra et de l’écran que nous pouvons encore participer à l’office aujourd’hui. Nous ne pourrons peut-être pas tous profiter d’une crêpe faite par Fred, mais nous pouvons bénir les bougies de nos maisons et nous rappeler que leurs flammes dispersées sont toutes une grande flamme pour le Dieu qui prend soin de chacun de nous, où que nos bougies soient allumées. La bénédiction des bougies et les processions aux chandelles étaient – et sont toujours – une partie traditionnelle de la fête de la Présentation. Toutes les bougies utilisées dans la maison ou dans l’église étaient bénies pour l’année à venir. Dans certaines communautés, les branches de Noël étaient mises dehors le 2 février pour être brûlées. Il existe un écho lointain de cette tradition dans l’observation séculaire de Groundhog Day. Ces processions de la Chandeleur ne reconnaissaient pas l’allongement des jours après le solstice d’hiver. En Irlande, ils étaient destinés à symboliser une tradition associée à Sainte Brigitte : elle aurait marché devant la Vierge avec des bougies allumées pour l’accompagner au temple pour sa purification et la dédicace de son enfant Jésus, selon la loi juive.

C’est ce qui s’est passé ensuite dans le temple qui nous intéresse aujourd’hui. Luc nous raconte que lorsque Marie et Jésus sont arrivés, ils ont été accueillis par deux personnes âgées : Siméon et Anne. Ils ont reconnu en Jésus le Christ ; la lumière du monde. « C’est la lumière qui te fera connaître aux populations et qui sera la gloire d’Israël, ton peuple. » Nos bougies représentent cette Lumière du Monde dont nous avons célébré la naissance il y a une quarantaine de jours à Noël. Alors que nous avons tous traversé la saison de l’Épiphanie (la saison de la lumière), nous avons remarqué que la lumière se propageait de plus en plus. Au début, il n’attirait que les bergers locaux, puis les mages de loin. Puis les habitants de la ville natale de Jésus à Nazareth ; puis les disciples. Et maintenant, nous entendons à la Chandeleur que la même lumière qui est née dans une étable le jour de Noël viendra illuminer le monde entier.

Est-ce la seule leçon que nous pouvons tirer de la fête que nous célébrons aujourd’hui ? Comme il est approprié que l’église organise une fête pour bénir les bougies et nous rappeler que Jésus est la lumière du monde ! Mais il y a plus dans cette fête qu’il n’y paraît. Après que Siméon a chanté sa chanson de reconnaissance, il donne trois avertissements. La lumière qui est venue dans le monde va également causer des problèmes. Elle révélera les pensées intérieures de nombreuses personnes qui jusqu’à présent sont restées cachées dans la honte et l’obscurité. Et elle brisera le cœur de sa mère.

Faire luire une lumière vive sur les choses n’est pas une expérience confortable. Le seul moment où nous nous sentons prêts à faire briller une lumière vive sur nos propres visages, c’est lorsque nous sommes dans l’intimité de notre propre salle de bain, en nous préparant peut-être au regard insistant de Zoom, de YouTube ou de la lumière du jour. Le seul moment où nous pouvons supporter une lumière brillante sur nos propres sentiments et émotions, c’est en compagnie de quelqu’un en qui nous pouvons totalement faire confiance. Ceux qui souffrent de trouble de stress post-traumatique savent ce que c’est que d’avoir une lumière vive concentrée sur quelque chose qu’ils préfèrent garder dans l’obscurité.

Et c’est le message de la Chandeleur. Tout comme nous nous lavons et nous habillons pour nous préparer aux lumières ou aux caméras de la journée à venir, Jésus fait briller une lumière brillante sur nous dans ce monde, afin que nous puissions nous préparer à la lumière de l’éternité. Nous ne pouvons pas profiter de la lumière et de la chaleur du Christ sans également accueillir l’honnêteté et la pureté qui en découlent. Au début, cela pourrait être une expérience inconfortable, tout comme Siméon l’a reconnu quand il a vu Jésus entrer dans le temple. Il nous aidera à débarrasser nos fouillis intérieurs d’insécurité, de paresse, de tromperie ou d’orgueil afin que la grande lumière qui brille de lui puisse faire son œuvre en nous et dans les communautés auxquelles nous appartenons. Comment pouvons-nous porter cette lumière avec nous dans nos familles, parmi nos amis, nos collègues ou lors de la prochaine réunion en ligne ? Comment remplir nos promesses baptismales de briller comme une lumière dans le monde, tout comme Jésus lui-même a brillé ? Une dernière note. La lumière des bougies apporte également chaleur et intimité à tout ce qu’elle illumine. L’œuvre que la Lumière du Monde accomplit en nous sera toujours à sa gloire et à notre grand réconfort.

NJM Ver. Fr. FS