Epiphany
January 8th, 2023
Isaiah 60:1-6 Ephesians 3:1-12 Matthew 2:1-12
Look around you, and you will see many depictions of stars in the church. I’m afraid that some of them might look a bit tarnished at the moment because of the recent fire. There are not only the stars that we use to decorate the church for Christmas. There are stars on the crests hung on the church walls, on some of our plaques – and sometimes on flags that are in church on special occasions. Stars are very often used in heraldry and on flags: there are fifty stars on the American flag, twelve stars on the flag of the European Union, and there used to be just one star on the flag of the Soviet Union. One third of the world’s national flags feature stars in their design. Stars in heraldry and on flags are supposed to symbolize unity, nobility of soul and divine goodness. If you had three stars on your family crest, people would know that you were the third child of a noble family.
People have always been fascinated by the stars and what they mean. This was especially true in the ancient world. The movements of the celestial bodies were thought to affect life here on earth. The Babylonians perfected the art of star-gazing and the interpretation of the movements of the stars, planets and comets. They invented the signs of the Zodiac, and gave the planets the qualities that are still associated with them in popular culture today; Venus the planet of love, Mars the planet of war, Saturn the planet of melancholy and apathy. Those ancient peoples were particularly afraid of unusual phenomena in the sky – especially comets and meteors. They were supposed to portend war, famine or plague. The idea was simple; a disruption of the harmony and regularity of movement in the celestial world was a sign to us that disruption and disharmony was about to happen on our earthly plane. Comets were supposed to foretell the assassination of Emperors, perhaps because they looked like fiery swords in the sky.
How do these ancient ideas about stars, planets and meteors fit in with our story today about the guiding star, and the arrival of the Magi? These Magi were supposed to have come from the east – the birthplace of astronomy and the interpretation of the movement of the stars. Several historians have surmised that this story refers to something that happened in 7 BC. The planets Jupiter and Saturn appeared to merge in the night sky, not once, but three times. Jupiter was thought to symbolize authority and royalty. The planet Saturn was thought to symbolize Judea. To a well-educated Babylonian astrologer, the triple conjunction of these two planets could only mean that a universal ruler was about to be born in Judea.
Now, whether we think this explanation of the story in Matthew’s Gospel is plausible or not, I think that there are several things we can draw from our brief survey of the legends about the stars. First of all, the night sky awes us. Last year’s images from the James Webb Telescope have only served to deepen this wonder. However many times we look up at the stars, that sense of wonder never goes away. They are a constant reminder of the miniscule place our little planet occupies in the vastness of the universe. And yet we persist in claiming that the whole of the universe is humanly significant. We read ourselves and our stories into the heavens. Just as in the past, stars continue to be imbued with symbolic significance. We wouldn’t display them proudly on our flags or use them for our medals or to designate our ephemeral celebrities if that were not the case. The Epiphany season reminds us that though we might not be the center of the universe, the whole of creation possesses meaning for us. God’s designs can be read just as much in the stars as they are in the movement of the atoms. The incarnation of Christ has filled creation with the presence of God himself.
Secondly, the stars shine on us all alike. The coming of the Christ child was not something that was visible only to a restricted group of people – the privileged or the aristocrats. The shepherds too worshiped the Christ child. Tradition claims that there were three Magi of three races: a symbol of the universality of the Christian message. Christ’s star shines on us all, regardless of our race, our color, our nationality, our gender or our political persuasion. God loves everyone: just as God loves you and me.
Finally, the stars are only visible in a dark sky. The stars are always there, but sometimes we can’t see them because of the brightness of the sun. Many people would like to get rid of the dark and depressing times of life. But God never promised that we could live in a world without darkness. What God did promise was to give us a light in the darkness – a sign that the darkness will never be able to put out. Indeed, the darker it gets, the more visible the signs can potentially become. Perhaps our Christmas Eve fire is one of those moments. Just as the Magi were called to follow that sign, God calls us to follow in our own time and in our own way. Maybe some of our church stars have temporarily lost their lustre. But we have not lost sight of them, and in the weeks to come they will shine brighter than they did before.
NJM
L’Épiphanie
Le 8 janvier 2023 – Ésaïe 60:1-6 Éphesiens 3:1-12 Matthieu 2:1-12
Regardez autour de vous, et vous verrez beaucoup d’étoiles dans l’église. Je crains que certaines d’entre elles ne soient un peu ternies en ce moment à cause du récent incendie. Et je ne parle pas seulement des étoiles que nous utilisons comme décorations de Noël. Vous pouvez aussi voir des étoiles sur les blasons accrochés aux murs de l’église, sur certaines plaques – et parfois sur les drapeaux que nous sortons pour des occasions spéciales. Les étoiles sont très souvent utilisées sur les blasons et les drapeaux : il y a cinquante étoiles sur le drapeau américain, douze sur le drapeau de l’Union Européenne, et il y avait une seule étoile sur le drapeau de l’Union Soviétique. Il y a des étoiles sur un tiers des drapeaux nationaux. Les étoiles sur les blasons et les drapeaux sont censées symboliser l’unité, la noblesse de l’âme et la bonté divine. Lorsque votre blason familial comportait trois étoiles, les gens savaient que vous étiez le troisième enfant d’une famille noble.
Les gens ont toujours été fascinés par les étoiles et leur signification. Ceci était particulièrement vrai dans l’ancien monde. Les mouvements des corps célestes étaient censés affecter la vie sur terre. Les Babyloniens ont perfectionné l’art de l’astronomie et de l’interprétation des mouvements des étoiles, des planètes, et des comètes. Ils ont inventé les signes du zodiaque, et ont donné aux planètes les qualités que notre culture populaire leur associe encore de nos jours ; Venus est la planète de l’amour, Mars de la guerre, Saturne de la mélancolie et de l’apathie. Ces anciens peuples craignaient particulièrement les phénomènes anormaux dans le ciel – spécifiquement les comètes et les météores. Ils étaient censés annoncer la guerre, la famine, ou une épidémie. L’idée était simple ; une perturbation de l’harmonie et de la régularité des mouvements du monde céleste nous annonçait une perturbation et une dissonance à venir sur notre plan terrestre. Les comètes étaient censées annoncer l’assassinat des empereurs, peut-être parce qu’elles ressemblaient à des épées de feu dans le ciel.
Comment peut-on relier ces anciennes idées sur les étoiles, les comètes, et les météores à notre histoire d’aujourd’hui sur l’arrivée des rois mages et l’étoile du berger ? Ces mages étaient censés venir de l’est – le lieu de naissance de l’astronomie et de l’interprétation des mouvements des étoiles. Certains historiens ont présumé que cette histoire fait référence à un événement qui a eu lieu en l’an sept avant Jésus Christ. Les planètes Jupiter et Saturne ont semblé se confondre dans la nuit non seulement une fois, mais trois fois. Jupiter était censée représenter l’autorité et la royauté. La planète Saturne était censée symboliser la Judée. Aux yeux d’un astrologue babylonien éduqué, le fait que ces planètes se soient jointes trois fois ne pouvait qu’annoncer la naissance imminente d’un chef absolu en Judée.
Maintenant, que nous pensions que cette explication de l’Évangile de Matthieu est plausible ou non, je pense qu’il y a plusieurs choses que nous pouvons tirer de notre brève inspection des légendes sur les étoiles. Premièrement, le ciel étoilé nous émerveille. Les images du télescope Webb de l’année dernière ne servent qu’à renforcer cet émerveillement. Ce sentiment ne disparait jamais, quel que soit le nombre de fois que nous observions le ciel. Les étoiles sont un rappel continu de l’espace minuscule que notre planète occupe dans l’immensité de l’univers. Et pourtant, nous continuons d’affirmer que l’univers entier à une signification humaine. Nous ne les montrerions pas avec fierté sur nos drapeaux ou nos médailles, de même que nous ne les utiliserions pas pour décrire nos célébrités éphémères si ce n’était pas le cas. La saison de l’Épiphanie nous rappelle que, bien que nous ne soyons pas le centre de l’univers, l’univers entier possède une signification pour nous. La conception de Dieu peut se voir autant dans les étoiles que dans les mouvements des atomes. L’incarnation du Christ a rempli la création de la présence de Dieu lui-même.
Deuxièmement, les étoiles brillent sur nous tous de la même façon. La naissance du Christ n’a pas été un évènement restreint à un groupe de gens – le privilège des aristocrates. Les bergers ont aussi adoré le Christ. La tradition dit qu’il y avait trois bergers de trois races différentes : un symbole de l’universalité du message chrétien. L’étoile du Christ brille sur nous tous, sans tenir compte de notre race, notre couleur, notre nationalité, notre sexe ou notre orientation politique. Dieu aime tout le monde : de la même façon que Dieu nous aime, vous et moi.
Enfin, les étoiles ne sont seulement visibles que dans la nuit. Les étoiles sont toujours là, mais parfois nous ne pouvons pas les voir à cause de la clarté du soleil. Beaucoup de gens voudraient se débarrasser de l’obscurité et des moments déprimants de la vie. Mais Dieu ne nous a jamais promis que nous pourrions vivre dans un monde sans obscurité. Ce que Dieu a promis est de nous donner une lumière dans l’obscurité – un signe que l’obscurité ne pourra jamais éteindre. En effet, plus il fait noir, plus ces signes peuvent devenir visibles. Peut-être que notre feu de la veille de Noël fait partie de ces moments. Comme les mages ont été appelés à suivre ce signe, Dieu nous appelle à suivre de notre propre façon et en notre temps. Peut-être que certaines des étoiles de notre église ont temporairement perdu leur éclat. Mais nous ne les avons pas perdues de vue, et dans les semaines à venir, elles brilleront plus fort qu’avant.
NJM Ver. FR : FS