Advent II
December 5, 2021
Baruch 5:1-9, Philippians 1:1-11, Luke 3:1-6

Do you prefer to spend your vacation by the sea, or do you prefer to vacation in the mountains? Personally speaking I think that both have their charms, and I like to spend my vacation wherever I can. Unfortunately, the Bible has bad news for those who express a preference for either location. When the Bible describes the geography of the world when it is created anew, both mountains and sea are absent. We had two examples of this vision in the book of Baruch and in the Gospel of Luke: “For God has ordered that every high mountain and the everlasting hills be made low, and the valleys filled up to make level ground.” (Baruch 5:7) “Every valley shall be filled, and every mountain and hill shall be brought low, and the crooked shall be made straight and the rough ways shall be made smooth.” (Luke 3:5) The concluding chapters of the Book of Revelation describe the abolition of the sea: “Then I saw a new heaven and a new earth; for the first heaven and the first earth had passed away, and the sea was no more.” (Revelation 21:1) If the mountains and seaside disappear, where will we go on holiday? To be frivolous about it for a moment, does this mean that there will be no skiing and no sailing in heaven?

Of course, framed in these terms the question becomes ridiculous. The visions of the Biblical authors are supposed to be taken figuratively, not literally. Their idea of a perfect landscape is shaped by their cultural preconceptions. The Hebrews were never a seafaring nation. In Old Testament times they were positively afraid of the sea because it was thought to be the abode of fearsome sea creatures like the leviathan and the whale that swallowed Jonah. For them, the sea formed the boundary of the known world. According to the book of Genesis, the ordered world had emerged from a watery chaos, of which the sea was thought to be the lingering remnant. And the mountains? In the earliest years of the history of the Hebrews, the mountains provided refuge from the attacks of the Philistines and the indigenous Canaanites. The mountains were very little populated and sparsely covered in vegetation. The Hebrews had no choice but to settle there because the fertile valleys were occupied by stronger forces. The mountains were not their first choice.

The Hebrew’s ideal is the perfect celestial city, a civilized, ordered and regulated place with God at its head and the people from the surrounding land sheltered safely behind its walls. Living in the twentieth century, it is hard to share this ideal. All too often cities are thought of as places of danger. Some would say that the ideal of the leafy suburb is more in harmony with the Biblical vision. These culturally conditioned visions of a celestial landscape are therefore best understood to be metaphorically or poetically true, rather than literally true. The authors are trying to express something which is difficult to put into words. They are speaking about their hopes and their dreams for a world free of disorder and chaos, a world in which all can live safely, free from the threats of one’s enemies or the vagaries of climate.

How can we ourselves enter into their vision? What are we to make of John the Baptist’s cry in the wilderness: “Prepare the way of the Lord, Make his paths straight! Every valley shall be filled, and every mountain and hill shall be brought low!”? Here are four themes to which I think that this metaphorical or mystical language is pointing.

Firstly, John is telling us that nothing will remain secret. We will see and be seen because there will be no mountains or valleys in which to hide. Everything will be laid bare, including our most cherished hopes or our most repressed fears. Christ’s Advent will bring light into all our dark places. It will make us transparent to our very selves.

Secondly, John is telling us that we will all be on an equal footing. No one will be privileged over anyone else. We will not be able to look down on others, neither will they be able to look down on us. Christ’s Advent will establish equality among all people: an equality which is not based on a political program, however well meaning. Our equality flows from the fact that every one of us is created in the image of God.

Thirdly, John is assuring us that we will all be able to see the destination towards which we are headed. We won’t be left naked and trembling in Christ’s presence. Instead, our eyes will be fixed on the beauty of the celestial city which is the expression of our purest hopes.

Finally, John is telling us that this experience will be like coming home. We will all be gathered together in one place, and we will feel at ease and comfortable with each other.

How do we picture the landscape of heaven here at St. Esprit? How close are we to creating a community of people that gives us a foretaste of heaven itself? Perhaps we can reflect on these questions this Advent, and pray that we will be able to imagine a heaven that is an inclusive and beautiful as that of John the Baptist.

NJM

 

Deuxième Dimanche de l’Avent                                                                 le  5 décembre 2021

Préférez-vous passer vos vacances à la mer, ou préférez-vous des vacances à la montagne ? Personnellement, je pense que les deux ont leurs charmes, et j’aime passer mes vacances là où je le peux. Malheureusement, la Bible a une mauvaise nouvelle pour ceux qui expriment une préférence pour l’un de ces deux choix. Lorsque la Bible décrit la géographie du monde lorsqu’il sera recréé, les montagnes et les mers y sont absentes. Nous avons eu deux exemples de cette vision dans le livre de Baruch et dans l’Évangile de Luc : « En effet, Dieu a donné l’ordre d’abaisser les hautes montagnes et les collines antiques, de combler les ravins pour niveler le sol. » (Baruch 5:7) « Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées ; les courbes de la route seront redressées, les chemins rocailleux seront aplanis. » (Luc 3:5) Les derniers chapitres du livre de l’Apocalypse décrivent l’abolition de la mer : « Alors je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre. Le premier ciel et la première terre ont disparu, et il n’y a plus de mer. » (Apocalypse 21 :1) Si les montagnes et le bord de mer disparaissent, où irons-nous en vacances ? Pour être frivole un instant, cela veut-il dire qu’il n’y aura ni ski ni voile au paradis ?

Bien sûr, formulée en ces termes, la question devient ridicule. Les visions des auteurs bibliques sont censées être prises au sens figuré et non au sens littéral. Leur idée d’un paysage parfait est façonnée par leurs préjugés culturels. Les Hébreux n’ont jamais été une nation de marins. À l’époque de l’Ancien Testament, ils avaient vraiment peur de la mer parce qu’il était coutume de penser qu’elle était la demeure de créatures marines redoutables comme le Léviathan et la baleine qui a avalé Jonas. Pour eux, la mer formait la frontière du monde connu. Selon le livre de la Genèse, le monde ordonné avait émergé d’un chaos aqueux, dont la mer était considérée comme le vestige persistant. Et qu’en est-il des montagnes ? Dans les premières années de l’histoire des Hébreux, les montagnes ont servi de refuge contre les attaques des Philistins et des autochtones Cananéens. Les montagnes étaient très peu peuplées et elles contenaient peu de végétation. Les Hébreux n’avaient eu aucun autre choix que de s’y installer car les vallées fertiles étaient occupées par des forces plus fortes. Les montagnes n’étaient pas leur premier choix.

L’idéal des Hébreux était la cité céleste parfaite, un lieu civilisé, ordonné et réglementé avec Dieu à sa tête et les habitants des terres environnantes abrités en toute sécurité par ses murs. En vivant au XXIe siècle, il est difficile de partager cet idéal. Trop souvent, les villes sont considérées comme des lieux de danger. Certains diront que l’idéal de la banlieue verdoyante est plus en harmonie avec la vision biblique. Ces visions culturellement conditionnées d’un paysage céleste sont donc mieux comprises comme étant vraies d’une façon métaphorique ou poétique, plutôt qu’une vérité littérale. Les auteurs essaient d’exprimer quelque chose qui est difficile à exprimer avec des mots. Ils parlent de leurs espérances et de leurs rêves d’un monde sans désordre ni chaos, un monde dans lequel chacun peut vivre en sécurité, à l’abri des menaces des ennemis ou des aléas climatiques.

Comment pouvons-nous nous intégrer à leur vision ? Que devons-nous penser du cri de Jean-Baptiste dans le désert : « Préparez le chemin du Seigneur, faites-lui des sentiers bien droits ! Toute vallée sera comblée, toute montagne et toute colline seront abaissées. » Je pense qu’il y a ici quatre thèmes auxquels pointe ce langage métaphorique ou mystique.

Premièrement, Jean nous dit que rien ne restera secret. Nous verrons et serons vus car il n’y aura pas de montagne ou de vallée où se cacher. Tout sera mis à nu, y compris nos espérances les plus chères ou nos peurs les plus refoulées. L’avènement du Christ apportera la lumière dans tous nos endroits sombres. Cela nous rendra transparents pour nous-mêmes.

Deuxièmement, Jean nous dit que nous serons tous sur un pied d’égalité. Personne ne sera privilégié par rapport à quelqu’un d’autre. Nous ne pourrons pas mépriser les autres, ils ne pourront pas non plus nous mépriser. L’avènement du Christ établira l’égalité entre tous : une égalité qui n’est pas basée sur un programme politique, aussi bien intentionné soit-il. Notre égalité découle du fait que chacun de nous est créé à l’image de Dieu.

Troisièmement, Jean nous assure que nous pourrons tous voir la destination vers laquelle nous nous dirigeons. Nous ne resterons pas nus et tremblants en présence de Christ. Au lieu de cela, nos yeux seront fixés sur la beauté de la cité céleste qui est l’expression de nos espérances les plus pures.

Enfin, Jean nous dit que cette expérience sera comme retourner chez nous. Nous serons tous réunis au même endroit et nous nous sentirons à l’aise, biens les uns avec les autres.

Comment imaginer ce paysage paradisiaque ici à Saint-Esprit ? À quel point sommes-nous proche de la création d’une communauté de personnes qui nous donne un avant-goût du paradis lui-même ? Peut-être pouvons-nous réfléchir à ces questions durant cette saison de l’Avent, et prier pour que nous puissions imaginer un ciel inclusif et beau comme celui de Jean-Baptiste.

NJM Ver. Fr. FS