Fourteenth Sunday after Pentecost                    September 15, 2019

Jeremiah 4: 11-12, 22-28

I Timothy 1:12-17

Luke 15:1-10

One of my favorite aspects of the changing of the seasons from summer to autumn is the necessity of going through my wardrobe to find coats or trousers more suitable for the change in the weather. I have to confess that I don’t like the job itself since I am not by nature a terribly organized person; but I love to go through the pockets of clothes I last wore in April to see what I can find. I have often come across theatre or cinema tickets to shows I really can’t remember having seen, pens or documents I thought I had lost, and occasionally, if I am very lucky, a twenty dollar bill. For some reason it seems to me to be quite wrong to use the money discovered in this way for some prosaic purpose like purchasing washing-up liquid or potatoes. The crumpled and forgotten bill suddenly becomes a passport to pleasure – the excuse to have a drink with a friend or to buy a few oysters.

Now, I can’t imagine the woman Jesus tells us about in the parable of the lost coin ever misplacing money in this fashion. Jesus paints a picture of someone who is very organized. She has a sum of money amounting to ten silver pieces – the equivalent of ten days’ wages for a farm laborer. She is well aware that she has lost one of those coins, lights all the lamps in the house and sets to with a brush until she finds it. There is nothing inherently surprising in this. You or I would do exactly the same thing if we had lost a whole day’s wages somewhere in the house. It is what the woman in the parable does next that is interesting and illustrates the meaning at the heart of the story that Jesus tells. As soon as she finds the coin, she does not hoard it away with the other coins with a prudent promise to be more careful in the future. She calls her friends and neighbors together for a party to spend what she has found. It is one thing to be profligate with a twenty dollar bill which one rediscovers by chance in the bottom of a coat pocket. It is quite another to be profligate with a treasured amount of money one had lost and which has now been found. There is a similar surprising element to the parable of the lost sheep. The shepherd abandons ninety-nine sheep in the wilderness in order to go looking for just one of the sheep which has carelessly wandered away.

How are we to interpret these parables which have perhaps become so familiar to us that they have lost some of their power to surprise us? We think we know them so well: they are about God’s love for his special chosen people whom he singles out to receive the benefits of the saving death and resurrection of Christ. Perhaps we read them with a little historical sophistication. They are about the early church’s attempt to establish the credentials of the Gentiles whom God had come out to seek in preference to the ninety-nine saved sheep of the House of Israel. But let us take a moment to look a little more carefully at these parables in order to see what else we can find in them.

It is instructive to look at the context in which Jesus tells these parables, and at the nature of his audience. He is surrounded by the scribes and Pharisees who are telling each other in shocked whispers that a so called reputable Rabbi is eating and drinking with the scum of society. God’s love embraces the extremes — it leaves behind the boring sheep that clump together for conformity in order to seek out the stray and the lost. Do you remember the fate of the church in Laodicea in the Book of Revelation? “You are neither cold nor hot. Would that you were cold or hot! Because you are lukewarm and neither cold nor hot, I will spew you out of my mouth!” (Revelation 3:15-16)

God’s love is also impulsive — it really cannot help itself. The shepherd recklessly leaves the ninety-nine sheep in order to search for the one that is lost. His love is as abundant and as irresponsible as our urge to live itself. God is love — he can do no other than to seek out the lost and forgotten. There is no rational explanation for this love; it is simply what God is. God’s love is also profligate. We need to remember that Jesus tells these parables in the context of a party which was sufficiently degenerate to attract the disapproving comments of the scribes and the Pharisees. We also need to remember that both parables conclude with a reference to a party – a party of shepherds in the first instance, and a party of housewives in the second. The shepherd and the housewife throw parties to celebrate what they have found, and in so doing they give away more than their labors have recovered. Finally, God’s love is creative. It has the side effect of inspiring love and generosity in those who come to partake in the celebration through the overflow and excess of its abundance.

A love which is extreme, impulsive, profligate and creative. It is not surprising that the scribes and Pharisees wander away pouring scorn on Jesus at the conclusion of his parables. They had everything to lose and we have everything to gain by being caught up in the exuberance of God’s love.

 NJM

 

Le 14ème dimanche après la pentecôte | le 15 septembre 2019

Un des aspects que je préfère dans le passage de l’été à l’automne est la nécessité de parcourir ma garde-robe pour trouver des manteaux ou des pantalons plus adaptés au temps changeant. Je dois avouer que je n’aime pas cette corvée en elle-même car je ne suis pas, par nature, une personne terriblement organisée ; mais j’aime fouiller dans les poches des vêtements que j’ai portés en avril pour voir ce que je peux y trouver. Je suis souvent tombé sur des billets de théâtre ou de cinéma pour des films ou spectacles que je ne me souviens vraiment pas avoir vus, des stylos ou des documents que je pensais avoir perdus, et parfois, si j’ai beaucoup de chance, un billet de vingt dollars. Pour une raison quelconque, je ne pense pas qu’il soit convenable d’utiliser l’argent découvert de cette manière à des fins prosaïques, telles que l’achat de liquide vaisselle ou de pommes de terre. Le billet froissé et oublié devient tout à coup un passeport vers le plaisir – un prétexte pour prendre un verre avec un ami ou pour acheter quelques huîtres.

Maintenant, j’ai du mal à imaginer la femme dont Jésus nous parle dans la parabole de la pièce perdue perdre de l’argent de cette façon. Jésus dépeint une image de quelqu’un qui est très organisé. Elle a une somme qui représente dix pièces d’argent – l’équivalent de dix jours de salaire pour un ouvrier agricole. Elle est bien consciente d’avoir perdu l’une de ces pièces, elle allume toutes les lampes de la maison et en balaye tous ses recoins jusqu’à ce qu’elle la trouve. Cela n’a rien de surprenant en soi. Vous ou moi ferions exactement la même chose si nous avions perdu le salaire d’une journée entière quelque part dans la maison. C’est ce que fait ensuite la femme dans la parabole qui est intéressant et illustre le sens au cœur de l’histoire que Jésus raconte. Dès qu’elle trouve la pièce, elle ne l’accumule pas avec les autres pièces en faisant la promesse prudente de faire plus attention à l’avenir. Elle appelle ses amis et ses voisins à la rejoindre pour faire la fête et utilise ce qu’elle a trouvé. C’est une chose d’être dépensier avec un billet de vingt dollars qu’on redécouvre par hasard au fond de la poche d’un manteau. C’est une toute autre chose que de l’être avec une somme reed’argent précieuse perdue et retrouvée. Il y a un élément surprenant et similaire à la parabole de la brebis perdue. Le berger abandonne quatre-vingt-dix-neuf brebis dans le désert pour partir à la recherche d’une seule qui s’est négligemment égarée.

Comment interpréter ces paraboles qui nous sont peut-être devenues si familières qu’elles ont perdu un peu de leur pouvoir de nous surprendre ? Nous pensons les connaître si bien : elles parlent de l’amour de Dieu pour son peuple spécial choisi qu’il a désigné pour bénéficier des avantages de la mort salvatrice et de la résurrection du Christ. Peut-être les lisons-nous avec un peu de sophistication historique. Elles parlent de la tentative de l’Église primitive d’établir la justification des païens que Dieu était venu chercher plutôt que les quatre-vingt-dix-neuf brebis sauvées de la Maison d’Israël. Mais prenons un moment pour regarder un peu plus attentivement ces paraboles afin de voir ce que nous pouvons y trouver.

Il est instructif de regarder le contexte dans lequel Jésus raconte ces paraboles et la nature de son auditoire. Il est entouré de scribes et de pharisiens qui se disent, à voix basse, qu’un soi-disant rabbin réputé mange et boit avec l’écume de la société. L’amour de Dieu embrasse les extrêmes – il laisse derrière lui les brebis ennuyeuses qui s’assemblent pour se joindre dans la conformité afin de rechercher les errants et les égarés. Vous souvenez-vous du destin de l’église de Laodicée dans le livre de l’Apocalypse ? « Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Si seulement tu étais froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède et que tu n’es ni froid ni bouillant, je vais te vomir de ma bouche. » (Apocalypse 3: 15-16)

L’amour de Dieu est aussi impulsif – il ne peut vraiment pas en être autrement. Le berger laisse imprudemment les quatre-vingt-dix-neuf brebis afin de rechercher celle qui est perdue. Son amour est aussi abondant et aussi irresponsable que notre envie de vivre. Dieu est amour – il ne peut faire autre chose que de rechercher les perdus et les oubliés. Il n’y a aucune explication rationnelle à cet amour ; c’est simplement ce que Dieu est. L’amour de Dieu est également débordant. Nous devons nous rappeler que Jésus énonce ces paraboles dans le contexte d’une fête suffisamment perverse pour attirer les commentaires désapprobateurs des scribes et des pharisiens. Nous devons également nous rappeler que les deux paraboles se terminent par une référence à une fête – une fête de bergers en premier lieu et une fête de femmes au foyer en second lieu. Le berger et la ménagère organisent des fêtes pour célébrer ce qu’ils ont trouvé. Ce faisant, ils donnent plus que leur travail ne leur a permis de récupérer. Enfin, l’amour de Dieu est créatif. Il a pour effet secondaire d’inspirer l’amour et la générosité de ceux qui viennent participer à la célébration par le débordement et l’excès de son abondance.

Un amour extrême, impulsif, prodigue et créatif. Il n’est pas surprenant que les scribes et les pharisiens s’éloignent en méprisant Jésus à la fin de ses paraboles. Ils avaient tout à perdre et nous avons tout à gagner à être entraînés dans l’exubérance de l’amour de Dieu.

NJM Ver. FR. FS