Pentecost XV
September 22, 2019
Jeremiah 8:18 – 9:1  I Timothy 2:1-7   Luke 16 :1-13

Over the past decades, it has become the vogue amongst those who study the growth and development of parishes to describe each parish in terms of its size and ministry. There are supposed to be four or five stages of growth in the life of a parish. The Chapel – where only Sunday services are celebrated; The Family Parish – where membership increases and a few programs or activities are arranged by the minister; The Pastoral Parish – where members are involved in arranging activities and the minister is responsible for the pastoral care of the members; The Program Parish – ¬where program directors cope with attendance that can sometimes be over one thousand people, and finally The Corporate Parish – a name which probably speaks for itself. Each stage in a Parish’s life is accompanied by its own difficulties and opportunities. I am not sure where a unique parish like St. Esprit fits on this scale. Perhaps we are more of a Pastoral Parish than a Family Parish – though this has not always been the case. As we settle into our identity of a Pastoral Parish, we need to make sure that we do not lose the best aspects of our identity of a Little Village Church in the heart of Manhattan. We must also make sure that a small number of people do not bear the largest share of the burden in the increased responsibilities that our Parish growth has necessitated.

As the years have gone by, we have gradually increased the number of projects and programs at St. Esprit. They have grown and developed to meet the exciting challenges of a growing and developing congregation. Not only do we have our regular Sunday services, we have special services, receptions and celebrations all the way through the year. We enjoy our Taizé service on Thursdays, our French lessons, concerts, plays, the weekly Bible study and midweek communion, the Wine Tastings, and many other activities that the church arranges during the year. None of these would be possible without the hard-working staff of the church, and the wonderful work of our committees, members and volunteers.

The church has become so busy that we have set aside this time of year to celebrate our rededication to the year’s cycle of activities. This gives everyone an opportunity to discover what happens in the church, and how best their gifts can be offered to make what we do even better. As with any well-organized and enjoyable event, a lot of the hard work that goes into its preparation remains invisible. On these Sundays in September, we are trying to make some of those tasks a little more visible, so that those of you who would like to lend a hand will be able to volunteer for the task that will use your abilities to best advantage. Fred has made this process so much easier by posting volunteer sheets and information about volunteer opportunities on line.

Our Gospel reading reminds us that there are no small tasks for which it is impossible to volunteer. The smallest tasks are indicators of our capacity to play a full role in the Kingdom of God. “There are no small roles, only small actors,” said Louis Jouvet, director of the Comédie française in the ‘thirties and ‘forties. Whatever we do, we do for the glory of God, knowing that we are playing our part in the Body of Christ. I do not want anyone to feel that their volunteer work at St. Esprit is a horrible burden. For many years I hesitated to ask for help, because I was afraid to put people off – perhaps people were not quite ready to take on those sorts of responsibility? Perhaps people just wanted a break from their responsibilities on a Sunday? But our church has grown not only in numbers, but in maturity and wisdom. We have also grown in our sense of belonging: not only to our beloved church, but to each other. The sad news of the death of Anne Cadoret has highlighted how much each one of us is appreciated, and how much we would be missed if we were no longer here. Each one of you is here for a reason, and each one of you has a special gift to offer.

To close, I want to draw your attention to the parable of the unjust steward from the Gospel of Luke. Many people view God in the light of the Master in that parable. According to them, God is the great Moral Account Keeper. He sees everything we do, and forgets nothing. The Last Judgment will be the Job Review to end all Job Reviews. Jesus challenges that cramped and limited view of discipleship. He calls us to view things differently. Jesus is not the Great Moral Comptroller. Just like the steward of the parable, we have not been a very good steward of what God has given to us. All we can do is to throw ourselves on God’s mercy, and count on him to rip up that account book and forgive our debts. That is precisely what Jesus was on his way to do on the cross. Our account-book is clean. Love keeps no record of wrongs. The Rentrée is precisely that: a coming home to the loving arms of the God who gave his all that we might glorify him forever.

NJM

 

Quinzième dimanche après la Pentecôte – le 22 septembre 2019

Au cours des dix dernières années, c’est devenu la mode au sein de ceux qui étudient la croissance et le développement des paroisses de décrire chaque paroisse en utilisant comme dénominateur leur taille et leur ministère. Il y aurait trois ou quatre étapes de croissance dans la vie d’une paroisse. Il y a la chapelle – où l’on ne célèbre que l’office dominical ; la paroisse familiale – où les adhésions augmentent et le ministre organise quelques programmes et activités ; la paroisse pastorale – où les membres sont en charge d’organiser les activités et le ministre est responsable du rôle de soutien et de conseil de ses membres ; la paroisse à programmes – où les directeurs des programmes font face à une assistance qui va parfois au-delà de mille personnes ; et enfin la paroisse d’entreprise – un nom qui parle surement de lui-même. Chaque étape dans la vie d’une paroisse s’accompagne de ses propres difficultés et opportunités. Je ne suis pas certain de la place qu’une paroisse unique comme Saint-Esprit occupe sur cette échelle. Peut-être que nous somme plus une paroisse pastorale qu’une paroisse familiale – bien que cela n’ait pas toujours été le cas. Et pendant que nous nous installons dans notre identité d’église pastorale, nous devons nous assurer que nous ne perdons pas les meilleurs aspects de notre identité de petite église de village au cœur de Manhattan. Nous devons aussi nous assurer que ce n’est pas un petit nombre de gens qui prend en charge la part du lion du fardeau des responsabilités grandissantes que la croissance de notre paroisse a entrainées.

Au cours des années, nous avons graduellement augmenté le nombre de projets et programmes à Saint-Esprit. Ils ont grandi et se sont développés pour s’accorder avec les défis passionnants d’une assemblée grandissante et en développement. Non seulement nous avons notre office régulier du dimanche, nous avons aussi des offices spéciaux, des réceptions et des célébrations toute l’année. Nous apprécions nos offices Taizé le jeudi, nos cours de français, nos concerts, nos pièces de théâtre, l’étude de la Bible et la communion de mi-semaine, les dégustations de vin, et bien d’autres activités que l’église organise au cours de l’année. Rien de cela ne serait possible sans le personnel de l’église qui travaille dur, et le merveilleux travail des comités, des membres et des volontaires.

L’église est devenue tellement animée que nous avons mis de côté ce moment de l’année pour célébrer à nouveau notre engagement au cycle des activités de l’année. Cela donne à tout le monde une opportunité de découvrir ce qu’il se passe dans l’église, et comment leurs dons peuvent être utilisés au mieux pour rendre ce que nous faisons encore meilleur. Comme pour toutes activités bien organisée et agréable, beaucoup de travail acharné nécessaire à sa préparation reste invisible. Ces dimanches du mois de septembre, nous essayons de rendre ces tâches un peu plus visibles, afin que ceux d’entre vous qui voudraient aider et se rendre utiles puissent se porter volontaires pour les tâches qui utilisent vos dons au mieux. Ce procédé est maintenant tellement plus simple grâce au formulaire en ligne grâce auquel vous pouvez vous renseigner sur les opportunités et vous y porter volontaires.

Notre lecture de l’Évangile nous rappelle qu’il n’existe pas de petites tâches pour lesquelles nous ne pouvons pas nous porter volontaire. Les plus petites tâches sont les indicateurs de notre capacité à jouer un rôle complet dans le Royaume de Dieu. Louis Jouvet, directeur de la comédie française dans les années 30 et 40, disait : « Il n’y a pas de petit rôle, que des petits acteurs. » Quoi que nous fassions, nous le faisons à la gloire de Dieu, sachant que nous jouons notre rôle dans le Corps du Christ. Je ne veux pas que quiconque ressente son travail à Saint-Esprit comme un horrible fardeau. Pendant bien des années, j’ai hésité à demander de l’aide, parce que j’avais peur de décourager les gens – peut-être qu’ils n’étaient pas complètement prêts à supporter ce type de responsabilités ? Peut-être qu’ils voulaient prendre congé de leurs responsabilités le dimanche ? Mais notre église a grandi non seulement en nombre, mais aussi en maturité et en sagesse. Nous avons aussi grandi dans notre sentiment d’appartenance : non seulement à notre église bien-aimée, mais les uns les autres. La triste nouvelle du décès d’Anne Cadoret a surligné à quel point chacun d’entre nous est apprécié, et à quel point nous serions regrettés si nous n’étions plus là. Chacun d’entre vous est ici pour une raison, et chacun d’entre vous a un don spécial à offrir.

Pour finir, je voudrais attirer votre attention vers la parabole de l’intendant infidèle de l’Évangile de Luc. Beaucoup de gens voient Dieu dans le rôle du maître dans cette parabole. Selon eux, Dieu est le grand Comptable de la Morale. Il voit tout ce que nous faisons, et n’oublie rien. Le Jugement Dernier sera un Entretien d’Évaluation pour mettre fin à tous les Entretiens d’Évaluation. Jésus remet en cause cette façon exigüe de voir l’apostolat. Il nous appelle à voir les choses différemment. Jésus n’est pas le Grand Contrôleur Générale des Morales. Tout comme l’intendant de cette parabole, nous n’avons pas été des très bons intendants de ce que Dieu nous a donné. Tout ce que nous pouvons faire est d’implorer sa miséricorde, et de compter sur lui pour déchirer ce livre de compte et d’effacer notre dette. C’est précisément la direction que Jésus prenait en se dirigeant vers la croix. Notre livre de compte est épuré. L’amour ne tient aucun compte du mal. La rentrée c’est précisément ça : un retour chez soi dans les bras aimants du Dieu qui s’est donné pleinement afin que nous puissions le glorifier pour toujours.

NJM Ver. Fr. FS