Advent I
December 1st, 2019
Isaiah 2:1-5 Romans 13:11-14 Matthew 24:36-44
One of the things that I like the best about the Episcopal Church is that it follows the regular and traditional pattern of the Church’s Year. Every season of the secular year has its corresponding liturgical season. The Church’s year begins with the first Sunday of Advent, which we are celebrating today. The month of December is the darkest time of the year in the Northern Hemisphere. It is during these darkest days of the year that we prepare ourselves to celebrate the coming of Christ, the Light of the World. I have a feeling that people who do not attend Church miss out on this rhythmic cycle of preparation, meditation and celebration that the Church’s year is devised to evoke.
Whether we attend Church or not, the month of December in which Advent falls can often be a hard time of year for some of us. Many people feel the stress of the approaching holidays. They may be worried about the sorts of family gatherings they will be obliged to take part in; the anxiety over the people they may have to see, or indeed the people they cannot see either because of bereavement or because their family and friends live too far away to be able to celebrate the season with them. They may be anxious about the amount of things they have to do, the presents they must buy, the cards they must write, and the shopping and cooking they feel obliged to do. We are all bombarded with a consumer-centered nightmare of publicity, which seems to suggest that happiness is dependent on the amount of money that we will spend. Finally, the season makes us think of the passage of time and the approach of yet another New Year.
For all of these reasons and more, Christmas is hard to celebrate without any sort of preparation. The business of the season is all the more striking when it is set against the seeming simplicity and innocence of the event which it is designed to commemorate – that of a child born in a stable behind an inn and laid in a manger by his young mother. But the season of Advent is not designed to be a refuge from all of these stresses. The traditional themes of the Advent season are sometimes uncomfortable and troubling. They include death, judgment, heaven and hell, the disturbing messages of the Old Testament prophets, the preaching of the strange and slightly sinister figure of John the Baptist, and a contemplation of the events which will attend the second coming of Christ in glory to judge the world. This atmosphere of trepidation is well described in the Gospel of Matthew: “Two men will be in the field; one is taken and one is left. Two women will be grinding at the mill; one is taken and one is left. Watch therefore, for you do not know on what day your Lord is coming.” (Matthew 24:40-42) Jesus calls us to be on the look out for signs that indicate that his Second Coming is immanent. Advent calls us to watch in heightened tension for the awesome events that will usher in our final redemption.
It is precisely this sort of tension which all the commercialism and sentimentality of this season is designed to stun. The tense expectation proper to the season is thus replaced by a hollow fear about what we will buy or how we will cope with the emotional obligations of the festival.
But heightened expectations are not the only notes struck by the liturgical season of Advent. When the days are darkest, we are called to hope. What are the elements that make up the Advent hope? We need darkness and doubt for hope to function at all. People who have all their promises fulfilled have no need of hope. Advent on the contrary, calls us to recognize that we are all in need. We are longing for something that we do not yet have. We have been promised things that we do not yet possess. Sometimes those things are so long in coming that we think that there is no strength left in us even to hope for them any more. Advent renews our hope and our vision of wonderful things that are yet to come. It comforts us in the midst of our longings by setting before us a vision of the heavenly city whose citizens we are: “Come let us go up to the mountain of the Lord, to the house of the God of Jacob’ that he may teach us his ways and that we may walk in his paths. He shall judge between the nations and decide for many peoples, and they shall beat their swords into ploughshares and their spears into pruning hooks. Nation shall not lift up sword against nation, neither shall they learn war any more.” (Isaiah 2:3-4) Our Advent wreath with its five candles symbolizes the re-kindling of our hope in the darkest season of the year. As you prepare yourselves to celebrate Christmas, may your minds be stilled in prayerful hope on the God whose promises are true.
NJM
Avent I 1er décembre 2019
L’une des choses que j’aime le plus dans l’Église Épiscopale est qu’elle suit le modèle régulier et traditionnel de l’année de l’Église. Chaque saison de l’année séculaire correspond à une saison liturgique. L’année de l’Église commence le premier dimanche de l’Avent, que nous célébrons aujourd’hui. Le mois de décembre est le moment le plus sombre de l’année dans l’hémisphère nord. C’est durant ces jours les plus sombres de l’année que nous nous préparons à célébrer la venue du Christ, la lumière du monde. J’ai le sentiment que les gens qui ne vont pas à l’Église rate ce cycle rythmique de préparation, de méditation et de célébration que la division de l’année de l’Église est censée évoquer.
Que vous alliez à l’Église ou non, le mois de décembre durant lequel l’Avent se déroule peut souvent être un moment dur de l’année pour certains d’entre nous. Beaucoup de gens ressentent le stress des vacances approchantes. Ils sont peut-être soucieux du type de rassemblements familiaux auxquels ils devront participer ; anxieux à cause des gens qu’ils devront peut-être voir, ou alors des gens qu’ils ne pourront pas voir soit à cause d’un deuil ou bien à cause de la distance qui les sépare trop pour pouvoir célébrer cette saison ensemble. Ils sont peut-être anxieux à cause du nombre de choses qu’ils ont à faire, des cadeaux qu’ils doivent acheter, des cartes qu’ils doivent écrire et des magasins auxquels ils doivent aller et de la cuisine qu’ils se sentent obligés de faire. Nous sommes tous bombardés par un cauchemar publicitaire axé sur les consommateurs, qui semble suggérer que le bonheur est dépendant du montant que nous dépenserons. Enfin, la saison nous fait penser au passage du temps et à l’approche d’une nouvelle année de plus.
Pour toutes ces raisons et d’autres, il est difficile de célébrer Noël sans une sorte de préparation. Le principe de la saison est encore plus frappant quand on le met côte à côte avec la simplicité et l’innocence flagrante de la commémoration de l’événement auquel sa préparation mène – celle d’un enfant né dans un étable derrière une auberge, allongé dans une mangeoire par sa jeune mère. Mais la saison de l’Avent n’est pas conçue pour être un refuge contre toutes sortes de choses stressantes. Les thèmes traditionnels de la saison de l’Avent sont souvent inconfortables et troublants. Ils comportent la mort, le jugement, le paradis et l’enfer, le message troublant des prophètes de l’Ancien Testament, la prédication de la forme étrange et plutôt sinistre de Jean le Baptiste, et la contemplation des événements qui participeront à la seconde venue du Christ dans sa gloire afin de juger le monde. Cette atmosphère d’inquiétudes est bien décrite dans l’Évangile de Matthieu : “deux hommes seront dans un champ : l’un sera pris et l’autre laissé ; deux femmes moudront à la meule : l’une sera prise et l’autre laissée. Restez donc vigilants, puisque vous ignorez à quel moment votre Seigneur viendra” (Matthieu 24:40-42). Jésus nous appelle à être attentifs aux signes qui indiquent que sa seconde venue est imminente. L’Avent nous appelle à guetter dans une vive tension les événements impressionnants qui inaugureront notre rédemption finale.
C’est précisément ce type de tensions que tout le commercialisme et la sentimentalité de cette saison visent à étourdir. La tension des attentes propre à la saison est donc remplacée par la peur creuse de ce que nous allons devoir acheter ou de comment nous surmonterons les obligations émotionnelles de ces festivités.
Mais les attentes vives ne sont pas les seuls points que la saison liturgique de l’Avent marque. Quand les jours sont plus sombres, nous sommes appelés à espérer. Quels sont les éléments qui font l’espoir de l’Avent ? Nous avons besoin de l’obscurité et du doute pour que l’espoir puisse ne serait-ce que fonctionner. Les gens qui voient toutes leurs promesses accomplies n’ont pas besoin d’espoir. L’Avent au contraire, nous appelle à reconnaître que nous sommes tous dans le besoin. Nous désirons ardemment quelque chose que nous n’avons pas encore. On nous a promis des choses que nous ne possédons pas encore. Parfois ces choses prennent tellement de temps à arriver que nous pensons qu’il ne nous reste plus assez de force pour ne serait-ce qu’espérer qu’elles arrivent encore. L’Avent renouvelle notre espoir et notre vision des merveilleuses choses qui ne sont pas encore arrivées. Cela nous réconforte au milieu de nos attentes en mettant devant nous un aperçu de la ville divine dont nous sommes les citoyens : ” Venez, montons à la montagne de l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob ! Il nous enseignera ses voies et nous marcherons dans ses sentiers. Il sera le juge des nations, l’arbitre d’un grand nombre de peuples. Ceux-ci mettront en pièces leurs épées pour en faire des socs de charrue, et leurs lances pour en faire des serpes. Aucune nation ne prendra plus les armes contre une autre et l’on n’apprendra plus à faire la guerre” (Ésaïe 2:3-4). Notre couronne de l’Avent avec ses cinq bougies symbolise le renouveau de notre espoir dans la saison la plus sombre de l’année. Alors que vous vous préparez à célébrer Noël, que vos esprits soient apaisés dans l’espoir et la prière du Dieu dont les promesses sont vraies.
NJM Ver. FR : FS