Easter Day

I want you to imagine for a moment the place where you think a new religion should be born. Think about what this means. The world’s religions claim to give people meaning in their life. They claim to show us how to thrive when passing through the best and the worst that the world has to offer. They claim to be ways in which we can explore the deepest questions we have: Why were we born? What is our purpose on earth? What will happen after we die? So, where would these new religions begin, and how? A revelation in a cave or on the top of a mountain? Some astonishing encounter with the infinite by the shores of a great sea? A wise philosopher burning the midnight oil in his study when suddenly the light dawns and everything seems to make sense? In one of the most sacred spots on earth where people have encountered the divine in the past?

So far as I know, of all the world’s religions, Christianity is the only one that was born in a cemetery. That seems to be an odd way to begin an Easter Day sermon, but nonetheless, it is true. It is true that Jesus’ birth took place in a stable: another odd place for one of the world’s most important stories to begin. These unexpected places tell us something about the good news that we are celebrating so beautifully this morning. Easter announces something unexpected: something so entirely new that we would not even know how to hope for it. In order to find this unexpected thing, we have to look in unexpected and unlikely places. Perhaps this is one of the reasons behind the strange tradition of the Easter egg hunt.

There are times in our lives when goodness and love seem to be very good at hiding from us. Things can seem dark, and the future bleak. The parables that Jesus told often had this theme; like the parable of the prodigal son, living destitute and far from home in a pig-sty. The most precious things in life seem to be hidden from our sight, like the pearl of great price buried in the field, or the coin that the woman had to sweep the whole house in order to find. We never have to go out of our way to see evil and suffering in the world. The recent shooting in the New York subway, the war in Ukraine, the climate crisis and the lingering effects of the pandemic are all very present in our minds. We also encounter suffering in our own illness or depression. We encounter it through the death of our loved ones. We experience it in our moments of frustration, disappointment and anger. We know it through the pictures of war, starvation and natural disaster that stare at us from our computer screens, televisions and newspapers. We get used to seeing the triumph of evil, but it becomes more difficult for us to see the places where goodness triumphs.

The women in the cemetery on that first Easter morning were not expecting to see goodness triumph. They went to the tomb to embalm their dear friend. Their hearts were full of sorrow and pity as they approached the tomb to pick up the pieces of their shattered lives. Of course, they entered that cemetery with the best and most loving feelings of which the human heart is capable. They were trying to make the best of a tragedy with whatever resources they had to hand.

But it was there in the cemetery that their expectations (together with ours) were shattered and transformed. They find no body. Their spices and their careful preparations are useless. Instead, the tomb is filled with light, out of which two angels in dazzling robes speak to them. Their declaration is devastating: “Why do you seek the Living One among the Dead?” The women are looking in the wrong place. They came to do their best in the face of death, but instead they find new life. It is through their confusion that we begin to understand the meaning of the triumph of Easter morning.

We often live as if we were just trying to make the best of things. We feel that life has dealt us a hand that we are obliged to play. We see limitations all around us: our finances, our job opportunities, our health, our living conditions and so on. We think that people who succeed have done so either through luck or by overcoming their limitations. But Easter is not about making the best of things. It is not about trying to look on the bright side, or trying to stay optimistic in the face of difficulties. Evil has already done its worst, and it can do no more. Easter morning is a glimpse of the dawning of a whole new and unexpected world. It gives us a glimpse of what the world will look like when sin and death are no more. In the light of this morning, we can ask ourselves the same question that the angels asked the women: “Why do you seek the Living One amongst the Dead?” When we look in unexpected places, we will discover with those women that evil is finite. We will see that goodness and love are infinite and will know no end.

NJM

 

Le dimanche de Pâques                                                                               

J’aimerai que vous imaginiez pendant un moment l’endroit où vous pensez qu’une nouvelle religion devrait naître. Réfléchissez à ce que cela signifie. Les religions du monde prétendent donner un sens à la vie des gens. Elles prétendent nous montrer comment nous épanouir en passant par le meilleur et le pire de ce que le monde a à offrir. Elles prétendent être des moyens par lesquels nous pouvons explorer les questions les plus profondes que nous nous posons : Pourquoi sommes-nous nés ? Quel est le but de notre présence sur terre ? Que se passera t’il quand nous serons morts ? Alors, où est-ce que ces nouvelles religions commenceraient, et comment ? Une révélation dans une grotte ou au sommet d’une montagne ? Une rencontre stupéfiante avec l’infini près des côtes d’une grande mer ? Un sage philosophe travaillant jusqu’à l’aube dans son bureau lorsque les lumières soudainement se tamisent et tout semble prendre un sens ? Dans l’un des lieux les plus sacrés de la planète, où les gens ont rencontré le divin par le passé ?

À ma connaissance, de toutes les religions du monde, le christianisme est la seule à être née dans un cimetière. Cela peut paraitre bizarre comme début de sermon de pâques, mais pourtant, c’est bien la vérité. C’est vrai que Jésus est né dans une étable : un autre endroit bizarre pour commencer l’une des histoires les plus importantes du monde. Ces endroits inattendus nous disent quelque chose sur la bonne nouvelle que nous célébrons si joliment ce matin. Le dimanche de pâques annonce quelque chose d’inattendu : quelque chose de tellement et complètement nouveau que nous ne saurions même pas comment espérer que cela puisse arriver. Afin de trouver cette chose inattendue, nous devons chercher dans des endroits inattendus et peu vraisemblables. Peut-être que c’est l’une des raisons derrière l’étrange tradition de la chasse aux œufs.

Il y a des moments dans nos vies ou la bonté et l’amour semblent très bien savoir nous échapper. Les choses semblent sombres, et le futur lugubre. Les paraboles que Jésus prononçait avaient souvent ce thème ; comme la parabole du fils prodigue, vivant indigent et loin de chez lui dans une porcherie. Les choses les plus précieuses dans la vie semblent se cacher à nous, comme la perle très chère enterrée dans le champ, ou la pièce de monnaie que la femme n’a pu trouver qu’après avoir nettoyé toute la maison. Nous n’avons jamais à faire d’efforts pour voir le mal et la souffrance dans le monde. La récente fusillade dans le métro de New-York, la guerre en Ukraine, la crise climatique et les effets persistants de la pandémie sont tous très présents dans nos esprits. Nous rencontrons également la souffrance dans notre propre maladie ou dépression. Nous la rencontrons dans la mort de nos proches. Nous en faisons l’expérience dans nos moments de frustration, de déception et de colère. Nous la connaissons à travers les images de guerre, de famine et de catastrophe naturelle qui nous fixent depuis nos écrans d’ordinateur, de télévision et dans les journaux. Nous nous habituons à voir le triomphe du mal, mais il nous est plus difficile de voir les endroits où la bonté triomphe.

Les femmes au cimetière ce premier matin de pâques ne s’attendaient pas à voir la bonté triompher. Elles sont allées à la tombe afin d’embaumer l’ami qui leur était cher. Leurs cœurs étaient pleins de chagrin et de compassion alors qu’elles s’approchaient de la tombe afin de ramasser les pièces de leurs vies brisées. Bien sûr, elles sont entrées dans le cimetière avec les meilleurs sentiments d’amour dont le cœur humain est capable. Elles essayaient de s’accommoder au mieux d’une tragédie avec le peu de ressources qu’elles avaient à porté de main.

Mais c’est là-bas, dans ce cimetière, que leurs perspectives (avec les nôtres) furent brisées et transformées. Elles ne trouvent pas de corps. Leurs épices et leur prudentes préparations furent en vain. Au lieu de ça, la tombe est remplie de lumière, de laquelle deux anges portant des habits resplendissants leur parlent. Leur déclaration est bouleversante : “Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?” Les femmes cherchent au mauvais endroit. Elles sont venues pour faire de leur mieux face à la mort, mais au lieu de ça elles ont trouvé une nouvelle vie. C’est à travers leur confusion que nous commençons à comprendre le sens du triomphe du matin de pâques.

Nous vivons souvent comme si nous essayions de faire au mieux avec les choses. Nous pensons que la vie nous a distribué des cartes que nous sommes obligés de jouer. Nous voyons des restrictions tout autour de nous : nos finances, nos opportunités d’emplois, notre santé, nos conditions de vie, etc. Nous pensons que ceux qui réussissent y sont arrivés soit par chance ou en surpassant leurs propres limites. Mais avec pâques, il ne s’agit pas de faire au mieux avec choses. Il ne s’agit pas de voir les choses du bon côté, ou de rester optimistes face aux difficultés. Le mal a déjà fait de son pire, et il ne peut plus rien faire. Le matin de pâques est un aperçu du commencement d’un monde complètement nouveau et inattendu. Il nous donne un aperçu de ce à quoi le monde ressemblera quand le péché et la mort n’existeront plus. À la lumière de ce matin, nous pouvons nous poser la même question que les anges ont posée aux femmes : “Pourquoi cherchez-vous parmi les morts celui qui est vivant ?” Alors que nous cherchons dans des endroits inattendus, nous découvrirons avec ces femmes que le mal est limité. Nous verrons que la bonté et l’amour sont illimités et ne connaitront pas de fin.

Ver. FR : FS